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Et si le gros con, c’était vous ?

Nous sommes entourés de gros cons. C’est en tout cas ce qu’il faut penser si l’on en croit mon entourage.

Si on leur pose la question, la plupart des gens répondront qu’ils fréquentent beaucoup de connards. Par contre, bien peu reconnaissent faire eux même partie de cette catégorie.

Tout le monde fréquente des cons, mais personne ne l’est. Il y a là une bizzarerie mathématique. Où sont donc passés tous ces cons ?

« Ces cons ne savent même pas qu’ils sont cons », direz vous peut-être ? Mais vous vous doutez bien que tout le monde pense exactement la même chose, n’est-ce pas ?

Et si le gros con, c’était vous ?

On est toujours le con de quelqu’un

Loin de moi l’idée de vouloir vous insulter. Je sais en effet que les lecteurs de Palsambleu ! représentent la fine fleur de l’élégance et de la distinction.

Toutefois, toute personne sincèrement intéressée par son développement personnel se doit de se poser la question au moins une fois. Suis-je un gros con qui s’ignore ?

Personne ne veut être un gros con, et même les cons avérés nient faire partie de cette catégorie. Les cons ignorent-ils leur condition ? Ou bien se contentent-ils de la nier ?

Et si les cons ne se rendent pas compte de leur état, comment pourriez vous savoir si vous êtes vraiment con ou pas ? Pas de panique ! Je suis là pour vous aider.

Alors docteur ? C’est grave : vous êtes con !

Voici une série de question et d’affirmations. À chaque fois, répondez par oui ou par non, et notez votre nombre de oui et de non. Rendez-vous plus bas pour lire les résultats.

  • Vous pensez que vous êtes entourés de cons ;
  • Vous êtes absolument certain de ne pas être un gros connard ;
  • Vous êtes toujours aimable avec vos supérieurs, mais vous pensez que vos subordonnés ont parfois besoin d’être brusqués pour être efficaces ;
  • Vous êtes trés sûr de vous ;
  • Vous aimez critiquer et dire du mal d’autres personnes en leur absence ;
  • Vous pensez que vos réussites ne dépendent que de vous, mais vos échecs ont toujours une cause extérieure ;
  • Vous n’avez jamais tort et par conséquent, vous ne ressentez jamais le besoin de vous excuser ;
  • Vous pensez qu’il est sain de piquer une bonne colère de temps en temps ;
  • Vous pensez que vous êtes entourés d’incapables ;
  • Vous avez trés souvent l’impression de pouvoir faire mieux que les autres ;
  • Vous n’hésitez pas à insulter ou humilier une personne qui l’a bien mérité ;
  • Vous ne pouvez pas faire confiance aux gens qui vous entourent ;
  • Quand vous entrez dans une pièce, si les gens partent, c’est parce que vous les intimidez ;
  • Vous n’êtes jamais invité chez vos collègues ;
  • Vous pensez qu’on peut généraliser certaines qualités / défauts à des populations entières (les arabes, les immigrés, les homos, etc.) ;
  • Vous êtes contre le droit au mariage pour les couples homosexuels ;
  • Vos phrases contiennent souvent l’expression « Ces gens là » ;

Avez-vous répondu à toutes les questions avec franchise et honnêteté ? Si vous avez obtenu plus de 4 ou 5 « Oui », je crois bien que j’ai une mauvaise nouvelle pour vous…

Pourquoi est-ce si dur d’admettre que vous êtes un con ?


Objectif Zéro Sale Con
Robert Sutton

Avant d’aller plus loin, peut-être convient-il de définir ce qu’est un con ? On utilise parfois ce terme pour définir un idiot, mais ce n’est pas vraiment la définition qui nous intéresse. Un con n’est pas non plus un beauf, car la « beaufitude » désigne plutôt une vacuité, et on trouve des cons trés cultivés.

Dans Objectif Zéro Sale Con, Robert Sutton ne définit pas les cons par leur qualité, mais par leurs actions. L’auteur considère qu’un con est une personne qui à des comportements de nature à humilier, agresser, démoraliser ou rabaisser les gens avec qui il entre en contact, et surtout un con s’attaque principalement aux plus faibles.

Une autre caractéristique que me paraît indissociable du con, c’est le sentiment de supériorité. Le con se croit au dessus de la masse des crétins qu’il méprise. Il a par conséquent une trés haute opinion de lui même. Or, des études sociologiques ont montré que nous souffrons en général d’un biais de perception, et que nous avons tendance à nous voir sous un jour beaucoup plus favorable et clément que la réalité.

C’est d’ailleurs un mécanisme bien connu des charlatans de tous poils qui l’utilisent pour dire la bonne aventure.

En résumé, être persuadé de ne pas être un gros con est l’une des caractéristiques principales des gros cons.

Être un connard est un handicap

Pourtant, être un gros con n’a que peu d’avantages, et beaucoup d’inconvénients. Voyez plutôt.

Les gens vous craignent

À force d’humilier et de rabaisser les autres, ceux-ci apprennent à vous éviter et à vous craindre. Cela ne veut pas dire qu’ils ne vont pas vous torpiller dans votre dos à la première occasion.

Vous vivez dans le déni

Personne n’ose vous apporter les mauvaises nouvelles, et tout le monde se tient à carreau en votre présence, pour éviter d’attirer votre attention. Votre vision de la réalité est donc complètement biaisée. Jusqu’au jour ou la réalité vous ratrappe.

La liste de vos ennemis s’allonge

À force de vous comporter comme un enfoiré, la liste des gens qui ont quelque chose à vous reprocher d’allonge. Vous pouvez être certain qu’à la première occasion de vous rendre la monnaie de votre pièce, vos ennemis ne se priveront pas.

Vous êtes seul

Peut-être avez vous l’impression d’être apprécié et respecté, parce que votre entourage vous lèche les bottes et reste courtois par peur et intérêt. Mais si vous êtes vraiment un gros con, le jour ou il vous arrivera une tuile, vous pouvez être certain que personne ne lèvera le petit doigt pour vous aider. Vous serez seul. Terriblement seul.

Vous êtes inefficace

Dans un cadre professionnel, des études ont montré que les équipes dans lesquelles règne un climat de peur et de stress sont beaucoup moins efficaces que celles ou confiance et collaboration sont les maîtres mots.

Vous êtes manager ? Vous avez l’impression d’être efficace, parce que dés que vous entrez dans une pièce, tout le monde à l’air de bosser à fond ? Je vous assure qu’en votre absence, c’est une autre histoire. Au contraire, les employés qui subissent des gros cons sont bien plus susceptibles de se rendre coupable de sabotage.

Vous préparez la mort de votre couple

Une relation de couple épanouissante devrait être basée sur la tendresse et le respect mutuel, qualités dont vous ne faites pas preuve si vous êtes vraiment un gros con. En ne rendant pas votre partenaire aussi heureux qu’il pourrait l’être, vous vous privez vous même des plus grandes joies qu’offre une vie de couple réussie.

Vous êtes entouré de sales cons

Si l’on dit souvent que les contraires s’attirent, il n’en est pas moins vrai que les gros cons ont tendance à s’agglutiner en grappes. Si vous êtes un gros con, il est donc probable que vous soyiez entouré d’autres gros cons, avec toutes les conséquences désagréables et dangereuses que cela engendre.

Vous êtes en sursis

Désolé de vous le dire, mais les gros cons ne sont plus à la mode. De plus en plus d’études et de livres démocratisent l’idée que les gros cons n’ont pas à être tolérés, et sont nuisibles pour leur entourage comme pour les résultat de l’entreprise.

Peut-être que votre comportement vous a permis de gravir les échelons de la hiérarchie pour arriver à une position de pouvoir. Mais les temps changent, et ce même comportement pourrait trés bien être la cause de votre perte demain. Songez-y !

Comment arrêter d’être un gros con ?


L'open-space m'a tuer
A. des Isnards & T. Zuber

Découvrir que l’on est un gros con est douloureux, et la guérison nécessite une remise en question drastique. Voici quelques conseils qui peut-être vous permettront de faire quelques progrès.

Le reconnaître, c’est faire le premier pas

Nombreux sont les gros cons qui nient leur état. Accepter la vérité, et admettre que vous avez un problème est assurément la première étape sur le chemin de la guérison.

Si vous êtes prêt à reconnaître que votre comportement n’est pas toujours adéquat, et que vous décidez de changer pour de bon, profitez-en pour faire un check-up complet. Listez les comportements que vous aimeriez modifier, les réactions que vous aimeriez susciter, et fixez vous des objectifs.

Arrêtez de penser qu’être un gros con est cool

Si certains enfoirés s’ignorent, d’autres en sont bien conscient, et en sont même fier. Toutefois, peut-être fait-il préciser les faits suivants : 1) On peut avoir de l’autorité sans être con. 2) On peut s’affirmer sans être con. 3) On peut être performant sans être con. 4) On peut avoir du succès sans être con. 5) On peut avoir du charisme sans être con. Etc.

Bref ! Quoi que vous en pensiez, être un gros con n’est pas une qualité, et ne peut que vous désservir.

Arrêtez de fréquenter des gros cons

Il faut bien reconnaître que la connerie est souvent contagieuse. Le fait étant que les cons se soutiennent mutuellement, il est difficile de changer si vous baignez dans un environnement peuplés d’enflures.

Essayez de vous rapprocher de personnes plus ouvertes, plus modérées, plus réfléchies, plus gentilles, bref ! Moins connes…

Évidemment, ce ne sera pas facile au début, car les gens fuient les cons comme la peste, surtout si vous êtes catalogué comme tel. Il faudra montrer patte blanche, et faire preuve de patience.

Changez votre vision des autres

Les gens ne sont pas automatiquement des gros cons parce qu’ils vous ont contrarié, ou commis une erreur. Oui, parce qu’avoir des avis trés tranchés et juger sur des informations supercificelles est une autre caractéristique du connard. Au lieu de cataloguer les autres, pourquoi ne pas laisser le bénéfice du doute ? Après tout, vous même êtes certainement moins parfait que vous ne voudriez le laisser entendre.

Essayez de voir le bon côté des gens. Attachez-vous à leurs qualités, plutôt qu’à leurs défauts. À ce qui vous rassemble, plutôt qu’à ce qui vous différencie. Ne soyez pas trop prompt à juger, et évitez d’émettre des critiques négatives à tout bout de champ.

Pensez gagnant − gagnant

Le con pense souvent que pour gagner, les autres doivent perdre. Pour monter dans la hiérarchie, il doit écraser les autres. Pour avoir des résultats, il voit ses collègues comme des concurrents.

Et si vous changiez de paradigme ? Et si vous tentiez l’approche gagnant − gagnant ? Le principe est simple : partez du principe que vous gagnerez plus si tout le monde gagne.

Cela vous amènera à adopter une approche collaborative plutôt que compétitive. À mettre en valeur vos collègues plutôt qu’à les enfoncer. À travailler en équipe plutôt qu’en individualiste. À penser un peu moins à vous, et un peu plus aux autres. Et qui sait, peut-être les résultats dépasseront-ils vos espérences ?

Lisez Palsambleu !

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Pratiquez au quotidien

Arrêter d’être un gros con nécessite des efforts quotidiens. En guise d’exercice, vous pouvez par exemple vous forcer à reconnaître que vous avez eu tort au moins une fois par jour. Vous pouvez aussi vous contraindre à présenter des excuses, à propos de n’importe quoi, au moins une fois par jour.

Ce genre d’exercice quotidien vous aidera à inscrire votre guérison dans la durée, et à ne pas perdre de vue vos objectifs.

Nous avons suffisamment de gros cons

J’espère qu’un lecteur ne se sera senti insulté par ce billet, car ce n’est pas l’enjeu. J’espère également vous avoir convaincu qu’être un gros con, ce n’est pas sexy ni efficace.

La prochaine fois que vous aurez envie de prononcer un truc du genre « Mais quel gros con celui-là » ou « Quelle conne ! », résistez à cette impulsion pendant quelques secondes, et posez vous la question : Et si le gros con, c’était moi ?

Vous ne savez pas vous présenter

Si je vous pose cette simple question : « Qui êtes-vous ? », saurez-vous me répondre du tac-au-tac ?

Sous son apparence banale et simpliste, cette interrogation est en fait fort complexe.

Avez-vous remarqué, lors d’une nouvelle rencontre, que l’on pose toujours les mêmes questions « Quel est votre nom » et « Que faites vous dans la vie ? », comme si connaître mes noms et activités professionnelles permettait de me connaître entièrement.

Pourtant, il-y-a tellement de choses qu’on ignore, quand on ne connaît que le métier d’une personne.

Savez-vous vous présenter ?

C’est un constat : en règle générale, lorsque vous rencontrez quelqu’un, vous ne posez que rarement des questions intéressantes. Chaque humain est un être d’une complexité infinie, parfaitement unique, et vous vous contentez de vous enquérir de sa profession. Tristement banal.

Et l’inverse et vrai. Vous ne savez pas vous présenter. À part votre nom et votre métier, vous n’arrivez qu’exceptionnellement à donner d’autres informations pertinentes pour aider votre nouvelle rencontre à mieux vous connaître.

Pourtant, savoir se présenter est une compétence qui me parait importante. Dans le cadre professionnel, en soirée, pour séduire lors d’un speed dating, etc., toute rencontre commence en général par une présentation.

Comme c’est vendredi, je vous propose en guise d’exercice de réfléchir à votre pitch personnel. Imaginez que vous deviez vous « vendre » en quelques phrases, quels éléments voudriez vous mettre en avant ? Sauriez-vous, en deux minutes, résumer qui vous êtes, et donner envie à l’autre de vous connaître mieux (ou d’acheter votre produit) ?

Qu’est-ce qui vous définit

Vous n’êtes pas votre travail, vous n’êtes pas votre compte en banque, vous n’êtes pas votre portefeuille, ni votre putain de treillis.
Fight Club, Tyler Durden

Avant d’expliquer aux autres qui vous êtes, peut-être faut-il que vous vous posiez vous même la question, car bien des gens ont du mal à définir leur propre identité. Se demander « Qui suis-je » reviens à se poser la question « Qu’est-ce qui me définit ? ». Alors, est-ce que c’est…


Le grand Art de la petite conversation
Debra Fine

  • Votre métier ?
  • Votre histoire ?
  • Votre enfance
  • Vos passions ?
  • Votre famille ?
  • Vos valeurs et principes ?
  • Vos idées ?
  • Votre culture
  • Votre nationalité ?
  • Votre ethnie ?
  • Vos talents ?
  • Votre apparence ?
  • Vos vêtements ?
  • Vos expériences ?
  • Vos fantasmes ?
  • Vos projets ?
  • Vos rêves ?
  • Vos peurs ?
  • Vos tics et manies ?
  • Vos coups d’éclats ?
  • Vos voyages ?
  • Vos erreurs ?

La liste est encore longue. Alors, qu’est-ce qui vous définit ? Et bien, probablement un peu de tout ça ! Vous voyez que cela fait beaucoup d’éléments qu’on pourrait mettre en avant.

Lorsque je rencontre des gens, j’aime bien leur poser des questions un peu inhabituelles, du genre « Bon, et vous avez des talents particuliers ? » ou « Alors, quel est votre défaut préféré ? ». Essayez, vous verrez c’est amusant.

Mais revenons à nos moutons…

Les caractérisques d’un bon pitch

Pour remplir son rôle, un bon pitch doit à mon avis répondre à certains critères.

Être sincère

Vous êtes en train de vous présenter. Soyez sincère. Je ne dis pas qu’il ne faille pas vous montrer sous votre meilleur jour, mais n’allez pas jusqu’à mentir en donnant une fausse image de vous.

Être engageant

Donnez envie à votre interlocuteur (trice) de vous connaître plus avant. Soyez-donc engageant et dynamique, souriez, redressez-vous, regardez la personne à qui vous parlez dans les yeux, etc.

Être personnel

Un bon pitch personnel est, comme son nom l’indique, personnel. Qu’est-ce qui fait que vous êtes unique et à nul autre pareil ? Laissez-donc de côté les affirmations trop communes, du genre « je travail dans un bureau et j’aime le sport », et démarquez-vous en mettant en avant des qualités uniques.

Être mémorable

Si votre présentation répond aux critères ci-dessus, alors elle sera probablement mémorable. Si les gens se rappellent de votre introduction, ils se rappelleront de vous, ce qui est une bonne chose1.

Savoir se présenter est une compétence indispensable, et toutes les relations commencent par ce petit rituel. Exercez-vous, et vous augmenterez les chances de marquer les esprits lors d’une nouvelle rencontre.

Au delà de ça, il est toujours intéressant de se poser la question : Qui êtes-vous ? Qui voulez-vous être ?

  1. sauf si vous leur devez de l’argent []

De l’importance du changement

Pfiouuu ! Que c’est bon. Figurez vous, chères lectrices, chers lecteurs, que je viens juste d’aller courir. C’est la première fois depuis un an. Rien de tel qu’un bon footing en forêt, et une bonne douche fraiche pour se décrasser la carcasse. Surtout quand comme moi on passe beaucoup trop de temps devant son pc.

Les plus attentifs d’entre vous auront remarqué que le rythme de publication sur ce blog a serieusement diminué, depuis quelques temps. D’ailleurs, certains s’en sont même inquiétés par mail (vous êtes trop gentils). Pour tout vous dire, je suis actuellement dans une phase d’intenses changements.

Changement professionnel, d’abord, avec un nouveau job intéressant mais chronophage. Changements personnels, avec un déménagement qui s’annonce. Et puis, bouleversements qui approchent côté familial, aussi (rien de grave, rassurez vous). Bref, tout ceci fait que ce blog est un peu descendu dans la liste de mes priorités. D’autant que je travaille sur plusieurs autres projets personnels (je vous en parlerai, si vous êtes sages). À vrai dire, tous ces changements bouleversent mes habitudes, et je peine à trouver le temps pour tout ce que j’aime.

D’ailleurs, à propos d’habitudes (car je n’écris pas que pour vous raconter ma vie trépidante), j’ai remarqué quelque chose d’amusant, tout à l’heure. Dans le petit bois ou je pratique mon trottinement, je ne suis pas seul. Nous sommes même un paquet à aller courir là bas. Et, fait amusant, 95% des gens courent dans le même sens, à savoir le sens inverse des aiguilles d’une montre.

C’est un phénomène étrange, que j’avais déjà noté lorsque je courais régulièrement au zoo de Montpellier. Là aussi, tous les coureurs avançaient dans le même sens, de façon trés panurgesque, et sans vraie raison valable.

D’un côté, c’était pratique. J’avais pris l’habitude (encore une) de courir dans le sens contraire, car, n’ayant pas sans cesse un coureur devant ou derrière moi, j’étais bien plus tranquille.

Changer ses habitudes

C’est amusant de constater à quel point nos habitudes nous empèchent de nous remettre en question. Quand on est habitué à faire quelque chose, c’est comme si on portait des oeillères. On ne réfléchit plus, on ne se pose plus de questions, on avance machinalement. Il y a danger lorsque nos habitudes nous ammènent à manquer des occasions, ou à perpétuer des erreurs.

Quand un changement survient et bouleverse nos habitudes, c’est comme si on soulevait d’un coup un sac qui avant recouvrait notre tête. Sorti de l’habitude, nous voyons les choses avec un oeil neuf et attentif. Nous pouvons remarquer ce qui, avant, nous était invisible, et agir en conséquences.

C’est pour ça qu’il est bon, de temps en temps, de prendre des cures de changements. Pas la peine de déménager ou divorcer, j’ai plus simple.

Commencez par faire la chasse à vos petites habitudes, celles dont vous n’avez même plus conscience. Par exemple, le matin, je prends toujours mon petit déjeuner après ma douche. D’ailleurs, après cette douche, je m’essuie toujours les parties du corps dans le même ordre. Quand je me brosse les dents, je commence toujours du même côté. Quand j’attends le bus, je me place toujours au même endroit.

Une fois que vous aurez une petite liste d’habitudes, changez les. Pendant une journée, faites tout à l’envers. Ça n’a l’air de rien, de s’attaquer à de si petites choses, mais vous verrez que ça peut être assez déroutant. En fait, l’effet est même impressionnant, comparé à l’insignifiance de la cause.

Après ça, vous découvrirez qu’on est plus attentif, plus ouvert, de la même façon qu’on se sent mieux après un bon footing. Finalement, changer ses habitudes décrasse l’esprit comme courir décrasse le corps.

comment rater sa vie

Sur ce blog, j’essaie d’écrire des articles qui traitent de développement personnel, et qui ciblent donc les personnes qui tentent de réussir leur vie. C’est après tout un désir qui me semble légitime. Mais l’autre jour, un doute m’assailli : ne suis-je pas complètement fermé d’esprit ? Qui me dit que certains de mes lecteurs n’ont pas d’autres objectifs ? D’autres buts ? Pourquoi ne pourrait-on pas désirer de foutre toute sa vie en l’air, après tout ?

C’est en partant de ce constat que j’ai décidé d’écrire cet article : voici 7 excellents moyens de foutre votre vie en l’air.

Comment rater sa vie

Un petit rien peut causer de gros problèmes : sortez dans la rue, et donnez une baffe à un agent, vous verrez. Seulement, si vous êtes quelqu’un d’intelligent, généreux, sensible et plein de qualités, vous finirez toujours pas vous en sortir.

Se mettre dans la m**, c’est facile. Mais pour vraiment rater sa vie, il faut plus que ça. Comment faire ?

Lors de mes recherches sur la question, je me suis aperçu que les différents penseurs du temps jadis avaient déjà planché sur la question1. Thomas D’Aquin, par exemple, penseur catholique du XIIIe siècle, est celui qui a établit la nomenclature des 7 péchés capitaux, toujours en vigueur aujourd’hui dans la doctrine catholique.

Péché, défaut, ce n’est qu’une question de vocabulaire. L’essentiel, c’est que ce charmant savant nous fournit une liste d’excellents défauts que l’on peut mettre en oeuvre pour véritablement foirer sa vie.

Commençons par…

La paresse

stavo solo dormendo..
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Ah ! En voilà un défaut qu’il est bien ! C’est vrai, ça, les gens courageux, ils agissent, ils entreprennent, ils font des choses de leur vie, vous vous rendez compte ?

Pire, ils leur arrive de pousser le vice jusqu’à aller se remettre en question. Ces pisses-froids ne comprennent pas que le bonheur réside dans le plaisir et le confort, et que l’effort doit à tout prix être évité. Ils y en a même qui vont jusqu’à penser à long terme.

Le vrai fainéant, c’est celui qui en fait le moins possible. Laissez donc aux autres ce que vous devriez faire vous même. Vous vous fatiguerez moins, et les gens vous en seront reconnaissant : ils aiment se sentir important en étant toujours débordés.

Si vous voulez rater votre vie, mais n’aimez pas rester sans rien faire, il existe un exutoire commode : il vous suffit de vous démener sans arrêt dans tous les sens, et de vous arranger pour être sans cesse occupé en accomplissant des tâches non prioritaires voire inutiles.

Ainsi, vous aurez la satisfaction de bien remplir votre vie, et de pouvoir râler contre les RMIstes qui sont des parasites de la société. De plus, vous n’aurez plus le temps de vous consacrer à des activités futiles telles que penser, et vous vous épargnerez beaucoup de maux de têtes. C’est trés pratique en période d’élections, vous n’aurez qu’à voter pour le candidat le mieux habillé.

Avec ça, vous devriez vous assurer une bone dose de regrets à l’heure de votre mort. Mais ce n’est pas suffisant. Passons maintenant à…

L’orgueil

ROCK'N'ROLL
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L’orgueil, c’est l’opinion trés favorable qu’on a de soi même, indépendament des faits et souvent au détriment de ceux qui nous entourent. C’est quelque chose de trés positif, parce qu’il est trés sécurisant de se tenir soi même en haute estime.

Bien sûr, il y a des « gens biens », qui ont d’excellentes raisons d’être fiers d’eux même. Mais cela nécessite une quantité d’efforts absolument futils et vains. L’orgueil permet d’atteindre un tel sentiment, tout en s’épargnant les efforts nécessaires pour sortir de la médiocrité.

Devenir réellement orgueilleux réclame toutefois un minimum de travail : il faut sans cesse s’appliquer à ignorer ses propres défauts, ce qui nécessite une bonne faculté d’observation sélective. Il faut de plus une bonne dose d’imagination, pour magnifier ses quelques qualités, voire pour s’en inventer.

Autre avantage, l’orgueil aide à mieux voir les défauts des autres. Il est ainsi plus facile de les mépriser, et par la même occasion de se sentir supérieur.

Le fin du fin, c’est que les gens n’aiment pas les orgueilleux. Ils sont jaloux d’une telle réussite, forcément (les gens sont mesquins). Par conséquent, ils vous éviteront en général, ce qui vous épargnera l’effort de vous investir dans de futiles relations d’amitiés.

La gourmandise

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En pourrissant votre esprit, vous avez déjà de bonnes chances d’avoir une vie de merde. Mais pourquoi en rester là, alors que vous pourriez aussi vous bousiller la santé ?

Pour commencer, je vous recommande de sombrer dans la gloutonnerie la plus primaire (à la base, on parlait de gourmandise, mais le terme a été un peu perverti). Avalez tout ce qui vous tombe sous le bec. Et pas question d’apprécier : peu importe la qualité, tant qu’on a la quantité.

Les « gourmets » (qu’ils brûlent en enfer) préconisent de prendre son temps pour se nourrir, et de manger des plats divers et variés. Foutaises ! Ces sots là voudrait nous imposer des limites ! Si manger du chocolat vous procure du plaisir, autant en manger le plus possible, non ?!

En plus, vous gagnerez du temps en mangeant sur le pouce des plats tout faits pleins de colorants, de conservateurs, de sel et de mauvaises graisse. Plus besoin de cuisiner. Et puis, vous allez grossir, ce qui vous permettra de moins chauffer l’hiver. On peut rater sa vie et être écolo, ya pas de raison.

La luxure

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Ah, encore un moyen super agréable de rater sa vie : niquer tout ce qui bouge2, jouir le plus vite et le plus fort possible. Oubliez les repas romantiques, la séduction, les préliminaires, etc. Toutes ces futilités ne servent qu’à perdre du temps. Non, croyez moi, l’érotisme est une pratique commerciale inventée par les marchands de sex-toys pour écouler leur marchandise. Au coït, au coït !

En plus, si vous tentez naïvement de batir une relation basée sur des illusions comme la confiance et le respect, si vous essayez de procurer du plaisir à votre partenaire, il risquerait de s’attacher, voire de tomber amoureux, et alors, vous allez vous retrouver en couple, bonjour les problèmes. Comme si on avait que ça à faire. Et pourquoi pas un bébé, tant qu’on y est ?

Je vous suggère donc de changer trés souvent de partenaire, notamment dés que vous commencez à le connaitre un peu. C’est le signal, hop ! Au suivant.

Petit bémol pour les croyants : n’oubliez pas ce que le pape a dit : le sexe, c’est seulement pour fabriquer les marmots. Le plaisir, niet ! Pour ceux là, vous pourrez trés efficacement rater votre vie en vous privant du délicieux plaisir de la chair, et en culpabilisant à mort pour éprouver des pulsions somme toute trés naturelles. Les plus acharnés n’hésiteront pas à se fouetter à coup de martinet, ça leur fera les pieds.

L’avarice

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Certains esprits soit disant éclairés voudraient nous faire croire que c’est le partage et la générosité qui sauveront l’humanité. Justement, comme ce n’est pas ce que nous voulons, je vous propose de sombrer dans l’extrème inverse : l’avarice.

L’avarice, c’est le désir immodéré de posséder ou conserver plus de richesses que nécessaires. C’est trés pratique, parce que ça permet rapidement d’amasser des petits pécules qui vous permettront d’acheter rapidement la voiture de vos rêves.

À vous télévision avec grand écran plat, voyages en avion à l’autre bout du monde, et que sais-je encore. Ne croyez pas ceux qui vous disent que les véritables richesses se multiplient quand on les partage. C’est faux ! Prêter sa voiture à un ami (quand on en a encore), c’est le meilleur moyen de la retrouver rayée.

Pour être véritablement riche, il faut strictement conserver tout ce qui vous tombe sous la main. Certains sages n’hésiteront pas à aller plus loin en utilisant des méthodes peu scrupuleuses pour s’accaparer le bien d’autrui. Mais c’est lui rendre service, à ce gueux. Ça lui apprendra la méfiance, si nécessaire à la survie en ce bas monde.

Autre avantage, encore une fois : vous serez tout seul ! C’est pas génial ?! Personne pour vous taxer de l’argent. Pas d’amis pour venir manger chez vous et voler votre vin ! Le pied !

La colère

Sing It Back
Creative Commons License Crédit photo : ArtWerk

Pour les anciens, la colère était déjà qualifiée de folie courte. La colère nous aveugle provisoirement et nous fait commettre des actes regrettables. C’est trés bien, car pousser un bon coup de gueule de temps en temps est bon pour son égo : ça permet d’en imposer et de se faire respecter.

La colère empêche de réfléchir avec discernements aux solutions pacifiques et équitables aux problèmes. Vous pouvez ainsi tacher de tirer toutes la couverture à vous, au lieu de faire des concessions pour trouver des solutions gagnant-gagnant dans lesquelles vous gagneriez tout de même moins.

S’il est si facile de céder à sa colère, c’est bien la preuve que c’est une réaction naturelle et bénéfique. Crachez donc sur les rabats-joie qui vous conseillent de conserver votre calme en toute circonstance. En refoulant vos émotions violentes, vous finiriez par choper un ulcère.

Et puis, c’est bien connu, le côté obscur de la force est bien plus puissants3.

L’envie

Desire
Creative Commons License Crédit photo : *Dario*

Ah ! L’envie. Qu’il est bon de jalouser autrui ! Qu’il est satisfaisant de se délecter du malheur de son voisin ! Avouez que c’est quand même rageant de voir les autres réussir, non ? Alors que les plonger dans l’échec, c’est follement amusant.

Soyez donc jaloux et envieux. Comme vous ne participerez jamais au bonheur des autres, vous vous retrouverez toujours trés seul, ce qui est bien, quand on veut rater sa vie. Mais pour être un vrai rat, il ne faut pas se contenter d’être passif. Je vous conseille de tout faire pour pourrir la vie des autres : plantez leur des couteaux dans le dos, placez leur des batons dans les roues, trahissez les, dénoncez les, calomniez les, dénigrez les, appropriez vous leur travail, bref ! Soyez mesquin et méchant, et comportez vous comme le plus gros salopard que la Terre ait jamais porté.

Si vous respectez bien tous ces conseils, si vous travaillez sérieusement et consciensieusement pour devenir une vrai fouine bourrée de défauts, je vous garantis que l’échec de votre vie sera une réussite exemplaire. Vous finirez vos jours blindé de thune, avec la santée pourrie, seul, détesté de tous, et bourré de remords et de regrets. Mais, cest bien ce que vous vouliez, non ?

  1. C’est pratique, on gagne du temps []
  2. pardonnez moi []
  3. Seuls les jedis obscurs peuvent projeter des éclairs avec leurs doigts []

Le bonheur, pour vous, c’est quoi ?

Salut chères lectrices et chers lecteurs. J’espère que vous allez bien. J’espère aussi que vous avez quelques minutes de libre, parce que j’aimerais vous poser une question.

Il y a peu, je planchais sur un article ayant plus ou moins pour thème le bonheur. J’essayais de me visualiser à la fin de ma vie, quand j’aurai un tas de rides et une grande barbe blanche. Je voulais essayer d’imaginer quels genre de souvenirs j’aimerais emporter. Parce que les souvenirs de plus tard, c’est maintenant qu’il faut les forger.

Bref ! Je me demandais si tout le monde, au final, avait plus ou moins la même vision du bonheur. Alors, voilà, chères lectrices et chers lecteurs, la question à laquelle j’aimerais que vous me répondiez :

Le bonheur, pour vous, c’est quoi ?

Comment vous voyez-vous quand vous serez vieux ? Quelle serait la vie idéale selon vous ? Pour quoi voudriez-vous qu’on se souvienne de vous ?

S’il vous plaît, si vous avez le temps, prenez 5 minutes pour réfléchir un peu profondément, et faites nous part de vos idées.

Merci.

La vie est une question d’équilibre

Surtout, quand il faut être…

  • Gentil, mais pas faible
  • Optimiste, mais pas naïf
  • Ferme, mais pas dur
  • Confiant, mais pas crédule
  • Calme, mais pas amorphe
  • Affecueux, mais pas collant
  • Indépendant, mais pas associal
  • Courageux, mais pas inconscient
  • Énergique, mais pas surmené
  • Généreux, mais pas dispendieux
  • Souple, mais pas mou
  • Viril, mais pas macho (pour les hommes)
  • Abordable, mais pas facile (pour les femmes)
  • Fier, mais pas arrogant
  • Curieux, mais pas indiscret
  • Prudent, mais pas lâche
  • Sensible, mais pas fragile
  • Discret, mais pas timide
  • Audacieux, mais pas inconvenant
  • Humble, mais pas modeste
  • Compatissant, mais pas condescendant
  • Sérieux, mais pas triste
  • Minutieux, mais pas perfectionniste
  • Organisé, mais pas obsessionnel
  • Fou, mais pas dément
  • Ponctuel, mais pas psychorigide
  • Pacifique, mais pas débonnaire
  • Poli, mais pas maniéré
  • Élégant, mais pas faraud
  • Persévérant, mais pas irréaliste
  • Vigilant, mais pas paranoïaque
  • etc.

Si vous en avez d’autres, je suis preneur :)

L’importance du savoir

Le développement personnel passe inévitablement par la connaissance, la compétence et l’information. L’ignorant est comme celui qui avance à taton dans une pièce sans lumière. Il ne sait pas où il est, il ne sait pas où il va, il trébuche sur tous les obstacles et tourne en rond sans arriver nulle part.

En revanche, celui qui sait est comme éclairé. Il sait ce qu’il veut. Il sait ou il va, quelle est la route à suivre, et quels obstacles éviter1.

Connais-toi toi-même

Il est important, il est vital de se connaître soi même. Quels sont vos pouvoirs et vos limites ? Quelles sont vos valeurs ? Quels sont vos principes ? Qu’attendez vous de la vie ? Que voulez vous ? Tant qu’on ne sait pas vers quoi l’on veut aller, à quoi bon avancer ? Emprunter des chemins au hasard n’est il pas le meilleur moyen de se tromper de route, et de se perdre ?

Si je vous demande : « quelles sont vos plus grandes valeurs dans la vie ? Quels sont vos plus grands principes ? », serez vous capable de me répondre du tac-au-tac, sans réfléchir2 ? Avez vous une liste de buts, quel est le sens de votre vie ?

« Connais toi toi-même », nous dit Thalès de Millet, injonction reprise par le philosophe Socrate. Mais comment faire ? Et bien, méditez, pensez à vous même. Aimez vous et regardez vous. Il existe de nombreux moyens pour mieux faire connaissance avec soi même.

Pourquoi ne pas pratiquer un art martial ?3 En règle générale, le sport est un bon moyen de découvrir ses facultés, et de repousser ses limites. Vous pourriez également tenir un journal intime. Notez-y ce qui vous semble important, et relisez-le de temps en temps. Pas trop souvent, surtout, pas plus d’une fois l’année. Ainsi, au fil des ans, vous pourrez constater vos progrès.

Dans l’ensemble, pour mieux se connaître, il faut s’aimer. L’estime de soi, c’est important. Quand on s’aime, on se regarde, on s’observe. Pas seulement en se regardant dans un miroir, mais en général. Il n’est pas question de narcissisme, ni de complaisance, mais de franchise. Aimez vous, regardez vous, observez vous, réfléchissez à vos actes.

Comprendre le monde qui nous entoure

Se connaître soi même, c’est bien. Un capitaine ne peut naviguer s’il ne connait pas son bateau. Mais cela ne suffit pas pour arriver à bon port, encore faut-il connaitre la mer4.

Mais il est également important de connaître votre environnement. De comprendre le monde qui vous entoure. La compréhension amène la compassion. L’ignorance entraîne la peur, la xénophobie, le racisme5.

L’être avisé et son environnement ne font qu’un. L’Homme fait partie intégrante de l’environnement, il agit sur lui, et en subit les conséquences. Dans nos contrées, malheureusement, la nature est considérée comme une adversaire qu’il faut maîtriser, plier à sa volonté, mettre à sa botte. Et l’Harmonie, bordel !?

Tâchez de comprendre le monde qui vous entoure. Vivre sans comprendre le monde, c’est se retrouver dans un cockpit d’avion sans savoir piloter. On peut appuyer sur quelques boutons au hasard, en espérant qu’on ne déviera pas trop de son plan de vol, et surtout qu’on ne s’écrasera pas.6

En bref, je pense qu’il faut apporter beauoup d’importance à l’information. La VRAIE info, celle qui vous rend plus intelligent et vous permet de comprendre le monde. À ne pas confondre avec l’info des journaux télévisés qui vous foutent le cafard et vous font voter Le Pen ou Sarko.

Informez vous ! Lisez les journaux (en fait, des journaux indépendants, en France, il n’y en a pas des miliers). Débatez ! Réfléchissez ! Allez à des conférences et des expositions ! Et pourquoi pas, donnez des conférences ! Lisez ! Cultivez vous ! Banissez la télé, et les loisirs qui ne vous demandent que d’être passifs ! Poursuivez des études, même en candidat libre, formez-vous et soyez autodidactes ! Développez vos compétences ! Acroissez votre savoir et votre culture générale ! La connaissance est une formidable source de richesse.

Si vous développez votre savoir, vos connaissances, votre compréhension du monde et de vous même, vous n’en tirerez que du bon. De nouvelles possibilités s’offriront à vous, votre personalité ne pourra qu’évoluer dans le bon sens, vous accéderez à une plus grande indépendance d’esprit, vous serez plus ouvert, plus libre et plus heureux ! Tout ça !

  1. Oula, je commencerais presque à donner dans le religieux. Faut que je fasse attention, moi. []
  2. Parce que vous aurez réfléchi avant, bien entendu []
  3. Attention, pratiquez un véritable art martial traditionnel. Trop d’entre eux sont devenus en occident de simples sports de combats compétitifs. Renseignez vous avant. []
  4. Si ça c’est pas de la comparaison, je sais pas ce qu’il vous faut []
  5. Prends garde au côté obscur de la force, Luke []
  6. Décidément, je me sens d’humeur lyrique aujourd’hui []

Êtes vous intelligent ?

Howard Gardner - Les intelligences multiples

Êtes vous intelligent ? Vous vous êtes sûrement déjà posé la question. Qui n’a jamais rempli le sacro-saint test de QI ? Malheureusement, si les maths et la logique ne sont pas votre fort, vous avez peut-être été déçu par le résultat. Pourtant, vous n’avez pas la sensation d’être plus bête qu’un autre. Alors quoi ?

En fait, l’intelligence est un concept plus que flou, à laquelle il n’existe aucune définition consensuelle. Howard Gardner, professeur de psychologie cognitive à Harvard, à émis la théorie de l’intelligence multiple. Selon lui, il n’existe pas un mais plusieurs types d’intelligence. Il est tout à fait possible d’être intelligent dans certains domaines, et stupides dans d’autres.

Voici, d’après cette théorie, les différents types d’intelligence :

  • L’intelligence linguistique : C’est l’intelligence des mots, qui permet de construire et de comprendre des phrases au sens complexe. C’est l’intelligence des politiques, des journalistes, des poètes et des écrivains.

    Les gens qui excellent dans ce domaine aiment lire, écrire, jouer au scrabble ou faire des mots croisés.

  • L’intelligence logico-mathématique est la faculté de compter, calculer, quantifier, considérer des hypothèses, utiliser des raisonnements inductifs et déductifs. Elle permet de détecter les relations et les connections entre les choses, d’abstraire et de synthétiser. C’est l’intelligence des mathématiciens, des détectives et des joueurs d’échecs.

    Ceux qui excellent dans ce domaine aiment lire des romans policiers, résoudre des énigmes et jouer à des jeux de stratégie.

  • L’intelligence visuo-spatiale est la faculté de penser en trois dimensions. Elle permet de visualiser des images et des formes, d’avoir le sens de l’orientation. C’est l’intelligence des marins, des architectes, des géomètres.

    Ceux qui excellent dans ce domain aiment les labyrinthes et les puzzles, le dessin et la photographie.

  • L’intelligence kinesthésique ou l’intelligence du corps permet d’utiliser son corps efficacement, de faire appel à des facultés physiques, confère le sens du timing et l’union corps-esprit. C’est l’intelligence des danseurs, des sportifs et des chirurgiens.
  • L’intelligence musicale est la capacité de mesurer la hauteur, la tonalité et le rythme des sons. Elle permet de reconnaître, apprendre et rejouer facilement des mélodies, et d’éviter les fausses notes. C’est l’intelligence des musiciens, des chanteurs et des compositeurs.

    Ceux qui détiennent ce type d’intelligence aiment la musique, chantonnent ou battent la mesure pour eux même, et distinguent des sons que d’autres n’entendent généralement pas.

  • L’intelligence interpersonnelle est la faculté de comprendre et d’intéragir avec autrui. Elle permet d’utiliser efficacement le langage verbal et corporel, de détecter les émotions, l’humeur et la personalité d’autrui. C’est l’intelligence des enseignants, des vendeurs et des supersociaux.
  • L’intelligence intrapersonnelle désigne la conscience de soi, la faculté de percevoir ses forces et ses faiblesse, se maîtriser, comprendre ses propres motivations.

    C’est l’intelligence de ceux qui aiment méditer et des adeptes du développement personnel.

  • L’intelligence naturaliste est la faculté de comprendre la nature, la classer en catégories. C’est l’intelligence des zoologistes, des botanistes, des chasseurs.
  • L’intelligence spirituelle est la capacité de réfléchir aux questions existentielles telles que le sens de la vie, de la mort, etc.

Malheureusement, l’éducation contemporaine, et par extension l’ensemble de la société glorifient l’intelligence verbale et logico-mathématique, et laissent se développer de graves lacunes dans les autres types d’intelligence. Au point qu’on préfère paraître intelligent plutôt que de développer réellement ses facultés.

Maintenant, vous savez qu’on n’est pas forcément un abruti lorsqu’on est nul en maths. Et vous, c’est quoi votre type d’intelligence ?

Les dérives du développement personnel

Ceux qui ont quelques notions d’économies savent que lorsque l’on lance un produit ou un service sur le marché, il est important d’analyser ce que fait la concurrence. Tout simplement pour ne pas découvrir qu’une autre entreprise offre le même service en mieux et moins cher.

Lorsque j’ai lancé ce site, j’ai passé quelques heures à rechercher les blogs similaires, traitant de développement personnel. Ô joie ! En français, ce type de blog ne court pas les rues, et à part newway, il n’y a pas grand monde à se bousculer au portillon. En revanche, dans le monde anglophone, ils sont tout simplement légion. J’ai pu en trouver des dizaines et des dizaines.

Seulement, après en avoir parcouru un certain nombre, je me suis rendu compte d’une chose. La plupart des gens ont une vision erronée de ce que représente réellement le développement personnel.

Ce que n’est pas le développement personnel

Pour beaucoup de monde, le développement personnel, c’est améliorer son charisme pour être capable de mettre des foules dans sa poche en trois mots. C’est améliorer sa mémoire au point de pouvoir mémoriser un dictionnaire en une seule lecture. C’est savoir gérer son temps avec une telle efficacité qu’il devient possible d’avoir deux métiers à plein temps et de poursuivre des études en parallèle sans sacrifier sa vie de famille. C’est développer son intuition jusqu’à savoir décrypter les émotions et les pensées d’autrui d’un coup d’oeil. C’est pouvoir séduire n’importe qui d’un simple regard.

le surfer d'argent

De fait, certains des experts les plus influents dans le domaine se présentent comme des espèces de surhommes, des êtres supérieurements intelligents, supranormalement productifs, à la mémoire phénoménale, et qui guident le commun des mortels sur le chemin pour leur ressembler.

Savez vous à quoi ça me fait penser ? Cela me rappelle mon enfance, lorsqu’en lisant les bandes dessinées relatant les supersaventures des superhéros, je rêvais moi même de détenir je ne sais quel superpouvoir. J’aurais aimé pouvoir voler, être invisible, marcher sur l’air, et que sais-je encore ?

Seulement, s’il y a bien une chose que les comics de Marvel m’ont appris, c’est que les superhéros sont rarement des gens superheureux.

Des outils pour le bonheur ?

Ne nous voilons pas la face, être capable de prouesses mentales ne vous apportera pas le bonheur sur un plateau. Bien sûr, ces superfacultés sont bien pratiques, mais elles restent des outils. Et un outil, si on ne sait pas comment ni pourquoi l’employer, ne sert strictement à rien.

En revanche, il existe des tonnes et des tonnes de compétences que vous pourriez développer, et qui elles auraient un effet significatif sur votre vie. Ce sont des facultés plus « ordinaires », moins impresionnantes sur le papier, et avec lesquelles vous ne pourrez pas frimer en soirée. Je parle de capacités ordinaires, comme celle de gérer son stress, maîtriser ses émotions, se faire des amis, régler des conflits personnels sans en venir aux mains, etc.

Banal, me direz vous ? Peut-être. Toujours est-il qu’autour de moi, je vois sans arrêt des gens qui n’ont pas appris ce b.a.-ba. Je vois des gens qui ne savent pas mener leur vie convenablement, et qui sont incapable de gérer correctement leurs problèmes émotionnels. Je vois des différends stupides, des divergences d’opinions mineures, qui dégénèrent en brouilles à vie, ou pire.

L’être parfait existe-t-il ?

Alors, chers lecteurs qui êtes en quête de développement personnel, décompressons, et déculpabilisons nous. Nous ne serons jamais parfait1. De la même manière qu’il est vain et malsain pour une jeune fille de tenter de ressembler aux supermannequins superminces qu’on nous montre dans les magazines2, il serait bien stupide de croire que le développement personnel se résume à acquérir un set complet de superpouvoirs.

Soyons réalistes et clairvoyants. Ne nous départissons pas de notre sagesse, et analysons ce que l’on nous propose avec intelligence. L’attrait exercé par les supercompétences des gourous du développement personnel peut-être trés fort, et la dérive est facile. Mais surtout, ne perdons pas de vue notre objectif : devenir des êtres meilleurs, pas des animaux de foire.

  1. Et encore heureux []
  2. d’autant que les photos sont retouchées… []

Il ne faut pas confondre bonheur et …

Je connais pas mal de personnes qui passent leur temps à se morfondre, à gémir et à soupirer des phrases telles que « De toutes façons, je n’ai pas droit au bonheur », « le bonheur, ce n’est pas pour moi », etc.

Et pourtant, elles cherchent. Ça, on ne peut pas leur reprocher de rester chez elles les bras croisés. Elles sortent, s’occupent d’elles, de leur habitat, bref « font des trucs ». Alors qu’est-ce qui ne va pas ?

** Interlude **

C’est l’histoire d’un gars qui rentre chez lui en pleine nuit, après une soirée entre amis. En chemin, il croise quelqu’un qui semble chercher quelque chose au pied d’un lampadaire. Il lui demande :

- Vous avez perdu quelque chose ?
- Oui, j’ai perdu mes clés là-bas, je n’arrive pas à remettre la main dessus
- Là-bas ? Mais alors, pourquoi cherchez vous ici ?
- Parce que là-bas, on n’y voit rien, alors qu’ici, j’ai de la lumière.

** Fin de l’interlude **1

Cette petite blague illustre bien ce dont je vais parler. Il y en a qui cherchent le bonheur là où il n’est pas. Et ensuite, ils s’étonnent de ne pas le trouver.

Pour clarifier un peu les choses, attachons nous à comprendre ce que le bonheur n’est pas.

Le bonheur n’est pas le plaisir

L’erreur la plus courante, c’est de confondre bonheur et plaisir. La confusion est parfois compréhensible : les deux représentent un certain état d’esprit positif. Une satisfaction du corps et de l’esprit.

Pourtant, il est possible d’éprouver beaucoup de plaisir sans être heureux pour autant. Du coup, ceux qui confondent ne comprennent pas : ils prennent du plaisir. Ils jouissent de la vie. Pourquoi ne sont ils pas heureux ? Bigre ! C’est sans doute qu’ils ne prennent pas assez de plaisir encore, Pardi ! Un peu plus de plaisir, et ce sera bon.

Le plaisir, c'est bien

S’ensuit une course au plaisir, de plus en plus fort, de plus en plus intense, de plus en plus souvent. Mais le plaisir consumme, il aveugle, il fait perdre de vue tout le reste. Trop de plaisir tue le plaisir.

Le plaisir est immédiat, instantané, alors que le bonheur se construit sur le long terme, dans le plaisir, mais aussi dans le travail, l’effort, le pénible2.

Prenons du plaisir, mais attention à ne pas nous brûler les ailes.

Le bohneur n’est pas le confort

L’autre erreur commise trés souvent, c’est de confondre le bonheur et le confort. Ou plutôt, le bonheur et l’absence d’inconfort. De nos jours, et tout particulièrement dans notre société qui prône le rapide, le pas cher, on considère que l’inconfort est une atrocité qui doit être éliminée absolument.

Ainsi, si l’on dort mal, on s’achètera un nouveau matelas plus confortable. Si l’on est stressé en fin de journée, on tiendra à coup de prozac. On privilégie la voiture par rapport à la bicyclette, pour aller toujours plus vite. Nous ne devons plus attendre, car l’attente est source d’inconfort.

[exergue gauche]Il faut aller toujours plus vite, car l’attente est source d’inconfort[/exergue]

Mais à force de supprimer tout ce qui pourrait causer de l’inconfort, nous en oublions que la vie est par essence inconfortable. Qu’est-ce qui nous fait apprécier un bon repas, si ce n’est la faim ? Qu’est ce qui nous fait apprécier des retrouvailles avec un proche, si ce n’est la séparation ?

Tout ceci me rappelle une publicité que j’ai vu il y a quelques années déjà, pour un téléphone portable, je crois. La pub montrait deux personnes, marchant au milieu d’une gare, et conversant par mobile interposé. Puis, elles se rejoignent au milieu de la gare, raccrochent leur portable, et continuent leur conversation comme si de rien n’était.

Ce clip voulait mettre en avant la possibilité de rester en contact avec ses proches vie le mobile trucmuche. Je trouve ceci horrible. Où est l’émotion de la retrouvaille ? Sous prétexte de supprimer l’inconfort de la séparation, on a annihilé toute émotion positive qu’aurait pu provoquer, au final, cet inconfort.

[exergue droite]La vie est par essence inconfortable[/exergue]

Bien entendu, un confort insuffisant peut nuire au bonheur. Difficile d’être heureux, quand on ne mange pas à sa faim et qu’on dort sur une planche. Mais un trop grand confort peut également avoir des effets désastreux sur la qualité de vie. Une vie trop confortable est ennuyeuse à mourir. Et une recherche exacerbée du confort parfait peut causer un stress terrible.

Il ne s’agit pas de supprimer tout confort, mais de trouver un juste équilibre, et d’accepter l’inconfort comme faisant partie intégrante de la vie. D’ailleurs, d’autres vous diront tout ça mieux que moi3.

Le bonheur n’est pas dans la consommation

Celui-là est un cas un peu particulier, inhérent à notre société de consommation. Les publicités qui nous assaillent chaque jour (télévisions, radio, affiches, panneaux routiers, journaux, etc.) n’ont de cesse de créer des besoins pour nous faire consommer, afin que puisse tourner l’économie.

Soyez belle avec telle crème. Soyez un Homme (un vrai) avec le rasoir X. Chopez des gonzesses comme s’il en pleuvait avec le déodorant Y. Quand vous aurez telle voiture, votre besoin sera comblé, vous serez heureux.

l'ane et sa carotte

Et c’est bien là le problème : il manque toujours quelque chose. La publicité nous fait miroiter le bonheur comme quelque chose d’accessible à travers la consommation de biens et de services. Et nous nous retrouvons un peu comme des ânes avec un carotte juste sous le nez, pendue à une canne attachée à notre propre corps. On croit qu’il suffit d’un petit pas, mais la carotte recule, encore et encore. Tant et si bien qu’on fini par s’épuiser à tenter de l’attraper.

Il est pourtant utopique de croire que nous pourrons répondre à des besoins spirituels et philosophiques par des objets matériels, de même qu’il serait stupide de penser qu’un débat d’idée ou qu’un poème pourraient donner de la lumière. Quand la solution ne se trouve pas dans le même plan que le problème, ça ne marche pas. Et on vous l’a déjà dit, mais l’argent ne fait pas le bonheur.

Travailler pour rouler, rouler pour travailler.

Nous passons donc des heures à travailler pour gagner de quoi payer les objets que nous achetons pour nous soulager du stress occasionné par notre travail. Délicieusement pervers, n’est-ce pas ? Et si nous… travaillions mois ? Si nous passions moins de temps à consommer, et plus de temps… à vivre ?

Récapitulons

Chercher quelque chose au mauvais endroit est frustrant, parce que plus on cherche, et moins on trouve. Chacun doit réfléchir à ce qu’il veut vraiment, et faire preuve de bon sens et de souplesse comportementale pour se débarrasser de ses habitudes néfastes qui ne pourront que l’amener vers la mauvaise direction.

Prenons du plaisir, jouissons de la vie, mais ne faisons pas du plaisir notre unique raison de vivre. Cherchons le confort, mais n’oublions pas que l’inconfort est la plus grande source de plaisir. Et puis, prenons du temps pour nous, au lieu de le sacrifier sur l’autel de l’économie. Si vous travaillez pour combler les besoin de votre famille, n’oubliez pas que votre famille à plus besoin de vous que de votre porte-monnaie.

Et surtout, n’attendez pas pour réfléchir à tout ceci. Par ce qu’une vie gâchée, c’est toujours une catastrophe.

  1. Hahahahahaha ! Hum… []
  2. On croirait entendre mon grand-père []
  3. Ben ouais, on a les références qu’on mérite []