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Vous ne savez pas vous présenter

Si je vous pose cette simple question : « Qui êtes-vous ? », saurez-vous me répondre du tac-au-tac ?

Sous son apparence banale et simpliste, cette interrogation est en fait fort complexe.

Avez-vous remarqué, lors d’une nouvelle rencontre, que l’on pose toujours les mêmes questions « Quel est votre nom » et « Que faites vous dans la vie ? », comme si connaître mes noms et activités professionnelles permettait de me connaître entièrement.

Pourtant, il-y-a tellement de choses qu’on ignore, quand on ne connaît que le métier d’une personne.

Savez-vous vous présenter ?

C’est un constat : en règle générale, lorsque vous rencontrez quelqu’un, vous ne posez que rarement des questions intéressantes. Chaque humain est un être d’une complexité infinie, parfaitement unique, et vous vous contentez de vous enquérir de sa profession. Tristement banal.

Et l’inverse et vrai. Vous ne savez pas vous présenter. À part votre nom et votre métier, vous n’arrivez qu’exceptionnellement à donner d’autres informations pertinentes pour aider votre nouvelle rencontre à mieux vous connaître.

Pourtant, savoir se présenter est une compétence qui me parait importante. Dans le cadre professionnel, en soirée, pour séduire lors d’un speed dating, etc., toute rencontre commence en général par une présentation.

Comme c’est vendredi, je vous propose en guise d’exercice de réfléchir à votre pitch personnel. Imaginez que vous deviez vous « vendre » en quelques phrases, quels éléments voudriez vous mettre en avant ? Sauriez-vous, en deux minutes, résumer qui vous êtes, et donner envie à l’autre de vous connaître mieux (ou d’acheter votre produit) ?

Qu’est-ce qui vous définit

Vous n’êtes pas votre travail, vous n’êtes pas votre compte en banque, vous n’êtes pas votre portefeuille, ni votre putain de treillis.
Fight Club, Tyler Durden

Avant d’expliquer aux autres qui vous êtes, peut-être faut-il que vous vous posiez vous même la question, car bien des gens ont du mal à définir leur propre identité. Se demander « Qui suis-je » reviens à se poser la question « Qu’est-ce qui me définit ? ». Alors, est-ce que c’est…


Le grand Art de la petite conversation
Debra Fine

  • Votre métier ?
  • Votre histoire ?
  • Votre enfance
  • Vos passions ?
  • Votre famille ?
  • Vos valeurs et principes ?
  • Vos idées ?
  • Votre culture
  • Votre nationalité ?
  • Votre ethnie ?
  • Vos talents ?
  • Votre apparence ?
  • Vos vêtements ?
  • Vos expériences ?
  • Vos fantasmes ?
  • Vos projets ?
  • Vos rêves ?
  • Vos peurs ?
  • Vos tics et manies ?
  • Vos coups d’éclats ?
  • Vos voyages ?
  • Vos erreurs ?

La liste est encore longue. Alors, qu’est-ce qui vous définit ? Et bien, probablement un peu de tout ça ! Vous voyez que cela fait beaucoup d’éléments qu’on pourrait mettre en avant.

Lorsque je rencontre des gens, j’aime bien leur poser des questions un peu inhabituelles, du genre « Bon, et vous avez des talents particuliers ? » ou « Alors, quel est votre défaut préféré ? ». Essayez, vous verrez c’est amusant.

Mais revenons à nos moutons…

Les caractérisques d’un bon pitch

Pour remplir son rôle, un bon pitch doit à mon avis répondre à certains critères.

Être sincère

Vous êtes en train de vous présenter. Soyez sincère. Je ne dis pas qu’il ne faille pas vous montrer sous votre meilleur jour, mais n’allez pas jusqu’à mentir en donnant une fausse image de vous.

Être engageant

Donnez envie à votre interlocuteur (trice) de vous connaître plus avant. Soyez-donc engageant et dynamique, souriez, redressez-vous, regardez la personne à qui vous parlez dans les yeux, etc.

Être personnel

Un bon pitch personnel est, comme son nom l’indique, personnel. Qu’est-ce qui fait que vous êtes unique et à nul autre pareil ? Laissez-donc de côté les affirmations trop communes, du genre « je travail dans un bureau et j’aime le sport », et démarquez-vous en mettant en avant des qualités uniques.

Être mémorable

Si votre présentation répond aux critères ci-dessus, alors elle sera probablement mémorable. Si les gens se rappellent de votre introduction, ils se rappelleront de vous, ce qui est une bonne chose1.

Savoir se présenter est une compétence indispensable, et toutes les relations commencent par ce petit rituel. Exercez-vous, et vous augmenterez les chances de marquer les esprits lors d’une nouvelle rencontre.

Au delà de ça, il est toujours intéressant de se poser la question : Qui êtes-vous ? Qui voulez-vous être ?

  1. sauf si vous leur devez de l’argent []

Marre d’être timide ? Suivez le guide !

Je suis un ancien timide. Le genre de timidité suffisamment prononcée pour qu’elle vous pourrisse la vie au quotidien. Vous savez, cette angoisse qui vous prend quand le téléphone sonne ? Ou quand il faut demander sa route à un badaud ? Je l’ai vécue au quotidien, pendant longtemps.

Je détestais être timide, et considérais ma timidité comme un vrai handicap. Je fantasmais sur un moi futur, débarrassé de tout complexe, capable de m’intégrer dans n’importe quel groupe, d’être le centre de l’attention avec panache, et d’emporter le cœur de n’importe quelle femme.

Il y a de ça plusieurs années, j’ai décidé de me prendre en main. Je ne voulais plus être timide. Aujourd’hui, sans correspondre à 100% à l’archétype du « supersocial », je suis plutôt satisfait du résultat. Décrocher mon téléphone n’est plus qu’un acte banal, et je peux me rendre à une soirée ou je ne connais personne et arriver à y prendre du plaisir.

Évidemment, Rome ne s’est pas faite en un jour, et je ne suis pas du genre à vous promettre de vaincre votre timidité en une semaine grâce à un secret bien gardé mais disponible dans mon ebook à 22€. Et puis, je ne suis pas psychologue, et j’imagine qu’il y a autant de timidités différentes que de timides. Toutefois, j’ai eu envie d’écrire cet article, peut-être donnera-t-il le petit coup de pouce à ceux qui en ont besoin.

D’où vient la timidité ?

Qui connaît son ennemi comme il se connaît, en cent combats ne sera point défait.

Sun Tzu, L’Art de la guerre

Comme le recommande le sage Sun Tzu, commençons par tâcher de comprendre notre ennemi. Qu’est-ce que la timidité ? Nous en connaissons les symptômes, mais quelles en sont les causes ?

À mon avis (ce qui va suivre est une définition personnelle), la timidité est un ensemble de comportements et d’émotions d’autoprotection provoqués par une simple névrose : la peur d’être rejeté.

De cette simple peur vont en découler d’autres : peur d’être jugé, peur de prendre des risques, peur de l’échec, peur de la critique. Toutes ces crispations mentales vont conduire le timide à mettre en œuvre les comportements que nous connaissons bien : éviter de se mettre en avant, limiter au maximum les relations avec des inconnus, prendre le moins de risques possibles, etc.

Pourquoi la timidité est-elle un calvaire ?

Être timide est une névrose qui peut devenir terriblement handicapante. Si vous n’en êtes pas (encore) convaincu, voici une liste non exhaustive des risques que encourez si vous ne soignez pas votre timidité.

La paralysie sociale

La timidité nous conduit à éviter au maximum les contacts avec les gens. Par conséquent, votre cercle social sera fatalement réduit, vous manquerez des opportunités de rencontrer des gens intéressantes et utiles.

Un inconfort permanent

Dans la mesure ou la majeure partie de notre vie fait intervenir des relations avec l’autre, votre timidité vous rend la vie difficile et inconfortable, puisque l’angoisse de la timidité marque chaque action de la vie quotidienne.

Rater des opportunités

Dans la mesure ou être timide vous pousse à l’immobilisme, à limiter les risques et les rencontres, vous risquez tout simplement de passer à côté de beaucoup d’opportunités de toutes sortes : professionnelles, amoureuses, etc. Par conséquent, à moins de vous appeler Pierre Richard, vos chances de vivre la vie trépidante dont vous rêviez sont minces.

Devenir trop gentil

Par peur de blesser, d’être jugé et rejeté, le timide n’ose pas dire non, pensant qu’être gentil est le meilleur moyen pour s’assurer la bienveillance de son interlocuteur. Nous savons ce qu’il en est, n’est-ce pas ?

Devenir un sale con

La réaction inverse est également possible. Ayant du mal à être lui-même, le timide ne peut concevoir les relations sociales que sur le mode dominant / dominé. Il devient alors un sale con tyrannique et persécute ceux qui ont le malheur d’être assez proche de lui.

Vivre dans sa bulle

Cantonné dans son inaction, le timide fini parfois par vivre une vie de fantasmes, et perd le sens des réalités. Il idéalise les relations qu’il aimerait vivre avec la jolie secrétaire du service comptable qu’il n’a pas le courage d’aborder, ou le super boulot qu’il pourrait avoir s’il avait le courage de demander une mutation.

Ne pas échanger

En limitant au maximum vos échanges avec vos pairs, vous passez à côté de beaucoup d’opportunités d’échanger avec autrui, d’apprendre de nouvelles choses. Vous préférerez stagner et vous contenter de ce que vous avez plutôt que de prendre des risques pour évoluer.

Je ne veux pas être cette personne là

Quelle personne voulez-vous être ? Quelles sont les qualités que vous souhaiteriez obtenir ? À qui voulez vous ressembler ?

Le minimum, c’est de vous débarasser du sentiment d’inconfort qui entâche tous vos rapports avec les autres. Voyons comment nous y prendre.

Comment vaincre sa timidité ?


Madame Timide
Roger Hargreaves

J’ai trouvé énormément d’articles sur le web qui traitent de la timidité. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne sont pas terrible. La plupart professent des banalités en proposant des conseils comme « acceptez-vous tel que vous êtes » ou « n’ayez pas peur du jugement des autres », ou encore « apprenez à contrôler votre anxiété ». Super Albert ! Comment n’y ai-je pas pensé moi même ?!

Vous vous rendez bien compte que ces « conseils » n’ont aucun intérêt, et n’ont jamais aidé personne. Ce qu’il nous faut, c’est de la pratique.

La timidité est une réaction émotionnelle. Instinctive. C’est un conditionnement. Pour s’en débarasser, un seul moyen :

Il faut conditionner le cerveau à ne plus être timide.

Et comment s’y prend-on ma bonne dame ? La théorie est assez simple (mais la pratique l’est moins). Voici une méthode en trois étape.

1) Sortez un pied hors de votre zone de confort

La première étape, c’est de faire quelque chose que vous ne feriez pas d’habitude, par timidité. Il faut sortir de votre zone de confort, et vous mettre en danger de manière à déclencher volontairement une réaction de timidité.

Vous êtes terrorisé par votre téléphone ? Appelez la piscine locale pour demander les horaires d’ouverture. Vous détestez parler à des inconnus ? Arrêtez le premier passant pour lui demander votre chemin (même si vous n’êtes pas perdu. Vous allez voir, c’est amusant). Vous êtes tétanisé à l’idée d’adresser la parole à un membre du sexe opposé ? Profitez d’une file d’attente pour échanger une ou deux banalités avec la personne qui vous précède.

Ne vous mettez pas la pression. Si vous vous fixez des objectifs insurmontable, vous n’allez pas les atteindre, et votre confiance en vous va se dégonfler un peu plus, alors que nous cherchons l’effet inverse. Au fur et à mesure de votre progression, vous pourrez vous lancer des défis plus ardus. En fait, l’idéal serait d’arriver à considérer ça comme un jeu.

Je vous ai compilé une petite liste d’exercices, que vous trouverez plus bas dans l’article.

2) Constatez que vous ne vous en portez pas plus mal

Après chaque petit défi, prenez quelques minutes pour un face à face avec votre cerveau1. Rappelez-vous de votre réaction d’anxiété quelques minutes auparavant, et constatez à quel point elle était irrationnelle, puisque vous êtes manifestement encore vivant, et personne ne vous a ri au nez.

Du simple fait d’avoir réalisé votre objectif, d’être sorti de votre zone de confort, de vous être dépassé, vous devriez ressentir un léger boost de confiance en vous. Vous sentez ? C’est votre timidité qui a reculé, un peu.

En avant pour la troisième étape !

3) Recommencez

Et c’est tout. Je vous avait prévenu que la théorie était facile. Tout ce que vous avez à faire, c’est de vous lancer un défi chaque jour. Chaque jour, faites quelque chose, même une toute petite chose, pour faire reculer de quelques centimètres les frontières de votre timidité.

Cette méthode permet réellement de conditionner le cerveau à ne plus être timide. À force de dépasser vos limites, l’esprit assimile que les conséquences terribles qu’il envisageait sont sans fondement. Dans le même temps, il apprécie ces petits pics de confiance en soi jusqu’à en devenir dépendant.

Au fil du temps, vous sentirez votre anxiété sociale devenir de moins en moins présente, et votre confiance en vous augmenter petit à petit.

Facile à dire, n’est-ce-pas ? Moins facile à faire. Au boulot !

Exercices pratiques


Comment se faire des amis
Dale Carnegie

Si vous êtes en manque d’inspiration, voici une petite liste d’exercices que vous pouvez pratiquer au quotidien, dans le cadre de la méthode décrite plus haut. Ils sont plus ou moins triés par ordre de difficulté, n’hésitez pas à en proposer d’autres dans les commentaires.

Visionner « The Power of Vulnerability »

Ok, ce n’est pas vraiment un exercice. Je vous conseille néanmoins de visionner cette magnifique conférence, au cours de laquelle Brené Brown explique trés bien que ce sentiment de vulnérabilité qui peut s’apparenter à de la timidité n’est pas une tare, bien au contraire.

Si une vidéo peut vous convaincre que vous n’avez pas besoin d’être parfait, et que l’imperfection ne doit pas vous empêcher d’agir, c’est bien celle-ci. À titre personnel, cette conférence m’a vraiment touché aux tripes, et aidé à relativiser chaque fois que je me suis senti imparfait.

S’habiller correctement

Dans son désir de passer inaperçu, le timide s’habille souvent de la manière la plus insignifiante possible. Jean, baskets, tee-shirt ou vieux pull. N’importe, du moment qu’il n’attire pas l’attention.

Et si pour une fois vous décidiez de vous habiller avec élégance ? Faites un effort, et habillez-vous d’une manière plus classe que d’habitude. Chemise ? Costume ? Cravate ? Pourquoi pas ?

Certes, vous allez attirer le regard. Certes, cela vous mettra mal à l’aise. C’est parfait, c’est le but. Vous allez vite vous y habituer, et attention, vous ne pourrez plus revenir en arrière.

Note : bien s’habiller ne s’improvise pas. Demander à l’une de vos élégantes connaissances de vous accompagner faire les boutiques pourrait être un autre exercice intéressant.

Rentrer dans une boutique pour demander son chemin

Comme ça, pour le fun, même si vous n’êtes pas perdu. Rentrez dans la première boutique qui passe, et demandez votre chemin. Si la personne qui vous répond se montre avenante (et pas trop occupée), pourquoi ne pas engager la conversation ensuite ?

Adresser la parole a un(e) inconnu(e) dans une file d’attente

Vous poireautez à la Poste ? À la gare ? À la caisse du supermarché ? Profitez de l’opportunité, et adressez la parole avec la personne qui vous suit. Tournez vous, complimentez la sur son joli pull, ou prévenez la que son poireau dépasse et risque de tomber2, souriez et retournez vous. Point bonus si vous entamez une conversation.

Accepter un compliment sans fausse modestie

Le timide qui reçoit un compliment botte en touche. Sachez néanmoins que la fausse modestie est le début de l’orgueil. La prochaine fois que quelqu’un vous adressera un compliment, recevez-le comme un cadeau au lieu de le refuser. Dites quelque chose comme « Merci, cela me va droit au cœur », plutôt que « Oh, vous savez, ce n’était pas grand chose ».

Soutenir le regard d’un inconnu

Voici un petit exercice amusant, pour jouer dans les transports en commun. Établissez un contact visuel avec une personne qui vous entoure, et maintenez ce contact pendant au moins 5 secondes, yeux dans les yeux ou jusqu’à ce que l’autre baisse le regard.

Attention, ce genre de contact peut être perçu comme un acte extrêmement aggressif. Je ne voudrais pas que vous vous fassiez aggresser par ma faute, ou que vous vous retrouviez en taule. Pendant l’exercice, souriez pour ne pas paraître menaçant, et si vous êtes un homme, ne jouez pas à ça avec des femmes. Si vous êtes une femme, vous pouvez jouer à ça avec des hommes, mais vous allez vous faire aborder…

Un jour que je pratiquais cet exercice, je suis tombé sur quelqu’un qui jouait visiblement à la même chose. Nous sommes restés les yeux dans les yeux deux bonnes minutes, visiblement trés embarrassés mais refusant de céder. Les deux minutes les plus inconfortables de toute mon existence.

Raconter un truc personnel

Le timide pense souvent qu’il est trop insignifiant pour intéresser autrui. À la prochaine occasion, lors d’une pause clope, ou autour de la machine à café, racontez un truc personnel à une personne dont vous n’êtes pas spécialement proche (sinon c’est de la triche).

Racontez une anecdote personnelle, votre week-end ou dernière sortie théâtre. N’importe. Pas besoin de savoir parler en public, mais essayez quand même de tenir votre auditoire en haleine une bonne minute.

Pratiquer un art martial

Vous inscrire dans un club d’arts martiaux vous aidera à rencontrer de nouvelles personnes, et vous pourrez vous intégrer dans un groupe hétérogène, peut-être différent des populations que vous fréquentez d’habitude.

Et puis, pratiquer un art martial améliorera votre physique et votre santé, et vous vous sentirez plus à l’aise dans votre esprit à mesure que vous serez mieux dans votre corps. Travailler à libérer les crispations physiques libère aussi les crispations mentales.

Faire du théâtre

Inscrivez vous à un club de théâtre, c’est une chouette occasion de parler en public. Vous allez rencontrer du monde, gagner en aisance orale et en prestance scènique. En plus, c’est amusant. Chouette défi, n’est-ce pas ?

S’inscrire à un club de danse

Quelle meilleure activité pour fréquenter de manière décomplexée des membres du sexe opposé ? Vous inscrire à un club de danse (de préférence une danse de salon) vous fera rencontrer du monde, et vous aurez ensuite l’occasion de vous rendre à de nombreuses soirées. Danser rapproche, au propre comme au figuré.

Et puis, si vous êtes un homme, vous serez sans doute accueilli avec enthousiasme : la plupart des clubs de danse sont en sureffectif féminin.

Le mot de la fin

Ce ne sont que quelques idées d’exercices à réaliser, mais je pense que vous avez saisi le principe.

J’espère que ces quelques conseils vous aideront à vous débarrasser de ce manque de confiance en soi que vous empoisonne. Ça ne se fera pas en un jour, c’est un processus lent et régulier, qui nécessite un travail constant. Soyez tolérant avec vous même, et n’oubliez pas que la vie existe pour en profiter.

Et vous, avez-vous un retour d’expérience à nous communiquer ?

  1. Je sais, ça peut paraître étrange, dit comme ça. []
  2. ou n’importe quelle autre sottise. []

Comment devenir sympathique

Étymologiquement, sympathie signifie « souffir / ressentir avec ». Celui qui est sympathique, c’est celui qui partage nos joies et nos peines. Celui qui inspire de la sympathie, c’est celui que l’on a envie de cotoyer, avec qui l’on veut partager nos émotions et nos sentiments. La sympathie vous offre la posibilité d’entrer dans l’univers de l’autre.

En fait, savoir susciter la sympathie est un formidable pouvoir, qui vous ouvrira bien des portes. L’autre est la plus formidable source de richesse à votre disposition, et si vous savez vous rendre sympathique, vous verrez que votre vie sera bien plus facile et agréable.

Inspirer la sympathie est somme toute assez simple. Seulement, certains aiment se compliquer la vie, et rendent les choses plus compliquées qu’elles ne le sont. Et puis, certaines personnes ont un potentiel de sympathie bien plus élevé que la moyenne, et s’attirent facilement la bienveillance d’autrui.

Si vous mêmes cherchez une recette pour susciter la sympathie, voici quelques points de réflexion.

  • Souffrez avec : Comme je l’ai dit plus haut, sympathie vient de souffir avec. « C’est votre problème ! » : voilà une phrase qui attire à coup sûr l’antipathie sur son auteur. Rien n’est plus désagréable qu’un insensible qui se moque de nos soucis.

    Au contraire, faites preuve d’empathie. Montrez à autrui que vous comprenez ses problèmes, et que vous partagez ses émotions. « Je comprends ce que tu ressens », « je sais ce que c’est », « je vois ton problème ». Voilà qui devrait vous attirer de la sympathie.

  • Apportez des solutions à ses problèmes : Être compatissant, c’est bien beau, mais si en plus, vous aidez autrui à régler ses problèmes, si vous lui prétez main forte pour solutionner ses soucis, votre capital sympathie fera un bon.

    Ne soyez donc pas avare de coups de mains, de dépannages, d’entraide et de bénévolat.

  • Synchronisez vous : C’est prouvé, nous apprécions d’avantage les gens qui nous ressemblent. Qui se ressemble s’assemble, et qui s’assemble finit par se ressembler. Pour vous en convaincre, observez les groupes dans la rue : même âge, mêmes postures, mêmes attitudes, même style, etc. Observez également les vieux couples : ils emploient les mêmes mots, les mêmes expressions, certains finissent même par se ressembler physiquement.

    Qui se ressemble s'assemble

    On dit que les contraires s’attirent. Parfois, nos différences ajoutent certes un peu de piment, mais en définitive, on apprécie d’avantage les gens qui nous ressemblent, qui pensent comme nous, qui partagents les mêmes centres d’intérêt.

    D’ailleurs, c’est une règle de base dans le domaine de la persuasion. Pour rallier quelqu’un à sa cause, il faut commencer par souligner ce qui vous rassemble en évoquant vos points et intérêts communs.

    Je vous propose donc d’adopter la technique du miroir. Elle consiste à imiter votre interlocuteur pour le persuader que vous êtes similaires. Lorsque nous communiquons, seule une faible partie de l’information passe par les mots. Le reste passe par le ton de la voix, et surtout par le corps.

    Faites bon usage du mimétisme. Imitez les gens que vous rencontrez1. Faites-le de manière naturelle. Calquez vos attitudes, vos postures sur celles de votre interlocuteur. Empruntez ses expressions. Parlez au même débit et volume que lui. Respirez au même rythme. Voici quelques points que vous pourriez travailler :

    • La voix : timbre, rythme, hauteur, pauses, les mots, les expressions, etc.
    • Le visage : les expressions, mouvements de la bouche, des yeux, des sourcils
    • La respiration : calquez la sur celle de l’autre et respirez en rythme
    • Les postures : position de la tête, des bras, des mains, des jambes
    • Les mouvements : les changements de points d’appui, les déplacements, etc.
    • Et pour être perfectionnistes, la moiteur de la peau, le rythme cardiaque, la tension musculaire…

    Il faut pour appliquer cette technique être attentif à l’autre, et cela requiert de l’entraînement. Cela n’en reste pas moins un moyen étonnament puissant de susciter la sympathie. Essayez, vous serez probablement surpris du résultat.

  • Donnez des signes de reconnaissance : Les signes de reconnaissance sont une véritable nourriture spirituelle pour quiconque. Ils constituent un véritable besoin fondamental, nécessaire à la survie psychologique de l’individu.

    J’ai déjà parlé des pouvoirs des compliments. En donnant des signes de reconnaissance, vous reconnaissez l’existence de l’autre. Et l’autre vous en sera immensément reconnaissant. Et bien sûr, il vous trouvera sympathique ;)

    Allez, en vrac, quelques idées de signes de reconnaissance que vous pourriez donner : sourire, serrer la main, féliciter, caresser, taper sur l’épaule, admirer, mentionner le nom, faire un cadeau, offrir des fleurs, apporter un café, apprécier le travail, ébouriffer les cheveux, demander de vous accompagner, emmener en voyage, faire l’amour, faire la cour, regarder, parler, applaudir, rire, donner une prime, une promotion, une voiture de fonction, des responsabilités, une décoration, etc.

    Des signes de reconnaissance peuvent être aussi bien positifs que négatifs. Cest le principe de la carotte et du baton. Attention aussi, les signes de reconnaisance sont évalués en fonction de la source (vous). Plus vous serez charismatique, plus les signes de reconnaissance que vous donnez seront évalués positivement.

  • Montrez vous sympathique : Enfin, par réciprocité, plus vous vous montrerez sympathique envers l’autre, plus celui-ci vous trouvera sympathique. Logique, non ? Alors, bonne humeur de rigueur.

Si avec tout ça, vous avez toujours du mal à vous faire des amis, ben, c’est à désespérer :)

  1. Discrètement et subtilement, bien entendu, où ils vont croire que vous vous moquez []

Comment paraître plus intelligent que vous ne l’êtes ?

Cet article peut vous intéresser dans deux cas :

  1. Vous êtes un abruti de première, et vous voulez vous la jouer en paraissant être génial
  2. Vous êtes un géni, mais vous manquez d’aisance relationnelle et de charisme, et vous êtes souvent pris pour un abruti de première

Certains naïfs s’imaginent que pour paraître intelligent, il suffit de l’être. Rien n’est moins vrai, malheureusement1. Les gens se font une première opinion sur l’intelligence d’une personne au premier coup d’oeil. C’est à dire, en se basant quasiment essentiellement sur l’apparence.

Partant de là, il est courant que l’intelligence d’une personne soit sous-/sur-évaluée. Du coup, il est beaucoup plus facile de paraître intelligent plutôt que de l’être. Voici quelques conseils.

  • Soyez beau, grand et mince : C’est malheureux, mais c’est comme ça. Si vous êtes beau, grand et mince, vous serez spontanément évalué comme plus intelligent que quelqu’un de moins gâté par la nature. Ensuite, sur ce point, c’est la loterie, et on ne peut pas y faire grand chose.
  • Habillez vous classe : Ah ! Ça, tout le monde peut le faire. Si vous avez l’habitude de ne porter que trés peu d’attention à vos vêtements, peut-être est-il temps de renouveler votre garde robe ?

    Laissez donc tomber vos vieux t-shirts sans âge et tout tâchés. Oubliez un peu les pantalons de jogging. Faites un petit effort pour paraître élégant. Les gens bien habillés paraissent plus malins que les ploucs.

  • Portez des lunettes : Les gens associent souvent les lunettes à un QI élevé.
  • Parlez vite et fort : Un signe d’intelligence qui permet d’en imposer. Lorsque vous parlez, tâchez d’avoir un débit régulier et assez rapide. Et parlez haut (mais n’en abusez pas).
  • Exprimez vous correctement : Lorsque vous parlez, utilisez un vocabulaire varié, avec si possible des mots compliqués, qui font trés « intelligents ». Des mots comme « paradigme », « conjoncture » ou « épistcopal ».

    Votre débit doit être régulier, et articulez clairement. Banissez les « heu… », « hem », les hésitations, les blancs, et les mots d’argot. Tout ceci demande quand même pas mal d’entraînement.

  • Interrompez les autres : C’est peut-être un peu grossier, mais quoi qu’il en soit, les gens qui interrompent souvent les autres passent pour plus malins.
  • Choisissez avec soin vos sujets de conversation : car certains font plus intelligent que d’autres. Parmi les sujets de premier choix, on trouve la littérature, la politique, et le droit. Banissez la météo, le foot, et les ragots, qui donnent plutôt une impression de médiocrité intellectuelle.
  • Riez franchement : des études ont montré que les rires francs étaient plus appréciés que les rires dans sa barbe, les rires contenus et autres bruits de gorge. Alors, si vous voulez vous esclaffer, faites le à gorge déployée.
  • Travaillez vos postures : Ayez une attitude sûre de vous, tenez vous droit et décontracté. Vous aurez l’air plus malin que si vous êtes avachi. Et regardez les gens dans les yeux. Un regard fuyant ne fait pas intelligent.

Si vous suivez tous ces conseils, et avec un peu d’entraînement, vous ne devriez pas avoir top de mal à vous faire passer pour plus intelligent que vous ne l’êtes. Sympa, non ?

  1. ou heureusement, ça dépend pour qui []

Les 4 clés du charisme

Le charisme, c’est une de ces notions qu’il est difficile de définir avec des mots, mais qu’on reconnait à coup sûr quand on la voit. Voici la définition du charisme par le wiktionnaire :

Aura indéfinissable que possède quelqu’un, souvent liée à sa prestance, qui est capable de susciter l’adhésion, la fascination d’un grand nombre de personnes.

De cette définition, je retiendrai principalement trois choses :

  1. L’aura : c’est ce petit plus, un mélange indéfinissable mais perceptible qui fait que la personne est charismatique.
  2. Capable de susciter l’adhésion : Les gens charismatiques sont ceux dont on cherche la compagnie, et qu’on a envie de suivre.
  3. De personnes : Le charisme est une compétence sociale par définition. Vous ne pouvez pas être charismatique si vous vivez sur une île déserte.

La plupart d’entre nous connaissent des gens charismatiques dans leur entourage. Ces gens sont fascinants, mais d’où vient leur charisme ? Je me suis souvent posé la question, et il m’est apparu qu’il n’existe pas une, mais plusieurs sortes de charisme, qui font appel à des compétences et des qualités légèrement différentes.

Tordons tout de suite le cou à quelques idées reçues : le charisme n’a pas grand chose à voir avec la beauté, pas plus qu’avec la richesse (ou alors, seulement la richesse intérieure). J’ai connu des gens trés beaux qui n’avaient pas un poil de charisme. Et j’ai connu des gens relativement communs qui rayonnaient. Le fait est que le charisme confère en lui même une certaine beauté.

Ça n’a pas non plus à voir avec l’autorité. Ce n’est pas parce que vous êtes le supérieur hiérarchique de centaines de personnes que vous êtes charismatiques pour autant. Ne confondez pas être charismatique et autoritaire. On se sent bien auprès des gens charismatiques, pas auprès des gens autoritaires. Le charisme est une source de pouvoir, il confère un leadership naturel. Mais le leadership découle du charisme, et non l’inverse.

Enfin, ce n’est pas une qualité innée, on ne naît pas charismatique, on le devient (même si étymologiquement, « charisme » signifie « don », « qualité »).

C’est donc une bonne nouvelle : même si vous n’êtes pas charismatiques, vous pouvez apprendre à le devenir. Ce qu’il faut savoir, c’est que le charisme est une qualité qui découle de beaucoup d’autres. Par conséquent, il faut un gros travail de développement personnel avant de devenir charismatique.

À l’inverse, si vous êtes un adepte du développement personnel, votre charisme progressera automatiquement, à mesure que vous gagnerez en cohérence intérieure, en confiance en vous et en sérénité.

Pour vous aider dans vos recherches, voici les 4 principales qualités, à mon avis, qu’il vous faudra développer :

Développez votre force intérieure


L'étoffe des leaders
Stephen R. Covey

Tous les gens charismatiques que j’ai rencontré présentaient cette caractéristique : une personalité forte. Cela ne signifie pas qu’il étaient colériques, têtus, et râlaient après tout le monde. Cela signifie que leurs limites étaient bien définies, qu’ils savaient ce qu’ils voulaient et où ils allaient, et qu’on savait toujours à quoi s’attendre avec eux.

Si vous êtes charismatiques, vous avez des opinions fermes, parce que vous y avez réfléchi longuement, et êtes prêt à les défendre parce que vous êtes convaincu qu’elles en valent la peine. Cela ne signifie pas que vous ne changez jamais d’avis par principe, mais que vous n’adoptez pas une idée sans y avoir pensé avant.

Vous avez des principes forts, que vous suivez en toutes circonstances. Vous savez ce qui est juste et ce qui ne l’est pas, vous connaissez vos limites, ce que vous êtes prêt à faire ou à ne pas faire, et il est par conséquent difficile de vous faire changer d’avis. Vous savez dire non quand il le faut, sans pour autant froisser votre interlocuteur.

Comme vous ne doutez pas de vous, vous ne ressentez pas le besoin de protéger à tout prix votre petit amour propre. Par conséquent, vous n’êtes ni borné ni têtu, vous n’avez pas non plus peur de changer d’avis si vous constatez que vous êtes dans l’erreur, ni d’avouer vos petites imperfections, sans pour autant vous autodévaluer. Vous acceptez les critiques et n’avez pas peur de vous remettre en question.

Votre cohérence intérieure vous permet d’agir conformément à vos principes et à vos valeurs. Vous n’avez pas peur de vous mettre en danger pour obtenir ce que vous désirez, parce que vous avez confiance en votre faculté de retomber sur vos pattes. Vous vivez donc sereinement dans la certitude d’être dans le droit chemin. Vous agissez conformément à vos pensées, et vous acquérez petit à petit une réputation de fiabilité et de crédibilité.

Votre confiance en vous vous permet de ne pas rechercher sans cesse la validation de vos actes par autrui, mais plutôt à l’intérieur de vous. Cette force intérieure vous permet de devenir proactif et de prendre des initiatives. Quand les autres restent indécis, vous êtes capable de décider pour eux. Cette faculté de décider par vous même vous conférera un leadership naturel, et vous entraînerez facilement ceux qui sont moins sûrs d’eux.

Vous êtes de fait une personne de confiance, puisque vous ne donnez pas votre parole ni ne faites de promesses à la légère. Vous arrivez à l’heure à vos rendez vous, et tenez vos engagements. Comme vous êtes ferme dans vos opinions et dans vos décisions, les autres savent que vous êtes fiable, qu’ils peuvent s’appuyer sur vous et vous faire confiance.

L’autre conséquence, c’est qu’on écoute vos paroles, puisqu’on sait que vous ne parlez pas en l’air. Il vous est donc plus facile de faire prendre en compte votre opinion.

Améliorez votre visibilité


Dressing the man: Mastering the Art of Permanent Fashion
Alan Flusser

J’ai déjà rencontré des gens qui étaient de vrais fantômes. Bien qu’ayant passé quelques minutes en leur compagnie, j’étais à peine capable de me remémorer leur visage. Ils étaient absolument transparents, ne laissaient aucune trace dans l’esprit de ceux qu’ils croisaient, et c’est à peine si on les remarquait.

Chez de trés rares personnes, ça en devenait presque surnaturel. Ils venaient, repartaient, et personne ne les avait même remarqué. C’étaient les anti-charismatiques par excellence. J’avoue que ce type de compétences peut parfois être utile (comme en classe, lorsque le prof cherche quelqu’un pour aller au tableau), mais ce n’est pas ce qui nous intéresse ici.

Si vous voulez du charisme, il vous faudra de l’aisance relationnelle, et surtout de la présence. Vous ne pouvez pas rester dans un coin en espérant qu’on remarquera votre beauté intérieure, ça ne marchera pas. Montrez vous ! Il faut qu’on vous remarque, que vous soyez visible. Dans les soirées, il y a celui qui observe, et celui qui est observé. Devenez donc celui là.

En devenant plus visible, vous marquerez les esprits à plusieurs niveaux. Supposons que vous fassiez montre d’une grande visibilité au cours d’une soirée ou vous ne connaissez pas tout le monde. D’abord, il vous sera plus facile de nouer de nouvelles relations : les gens recherchent la compagnie de ceux qui ont une grande aisance sociale1 Ensuite, quand les gens repenseront à cette soirée, ils repenseront aussi à vous. Vous aurez donc marqué leur mémoire, c’est pas génial, ça ?!

Comment accroitre votre visibilité ? Ce n’est pas si compliqué, croyez moi. N’hésitez pas à utiliser tous les sens à votre disposition. Pour vous faire voir, soyez dynamique, déplacez vous, ayez l’air sûr de vous, et adoptez un style vestimentaire qui vous est propre. Faites des choses, soyez celui qui danse comme un Dieu, ou fait de la magie.

Pour être entendu, parlez haut, et même parlez tout court. Prenez part active à une conversation, et n’ayez pas peur de parler. Lancez des sujets, racontez des choses intéressantes, des anecdotes amusantes, valorisez vous en racontant vos exploits (mais faites le de manière subtile, pour ne pas passer pour un gros lourd). N’hésitez pas à utiliser une voix forte, pour être entendu (toujours sans en abuser, bien entendu).

Ne négligez pas les sensations kinesthésiques, touchez les gens sur le dos, l’épaule, la main, le bras, etc. Un simple contact par-ci par-là fera des miracles, notamment en matière de séduction. N’oubliez pas que les contacts corporels sont des signaux trés puissants. Utilisez les à bon escient.

Pour vous faire sentir, vous pourriez peut-être utiliser un léger parfum ? Et pour le goût…. Bon, là, je vous laisse le soin de trouver des idées :)

Quelques techniques relativement simples vous permettront d’accroitre votre visibilité de manière impressionnante. Commencez par être réellement présent. Cessez de planer, redescendez sur terre, et soyez à ce que vous faites. Concentrez vous sur la conversation en cours, focalisez vous sur le moment présent. Si vous flottez, les gens s’en aperceveront, et si vous donnez l’air de ne pas vous intéresser, vous n’intéresserez pas.

Entraînez vous à appeler les gens par leur nom, vous marquerez leur esprit et leur mémoire. C’est une méthode qui ne coûte qu’un petit effort de mémoire, et qui donne des résultats spéctaculaires. De plus, retenir le nom d’une personne vous forcera à vous concentrer et à vous intéresser à elle.

Développez un style vestimentaire bien à vous. Cela ne signifie pas qu’il faille devenir une fashion victim, mais vous devez prendre conscience que votre apparence véhicule un message, et que les gens se font une opinion sur vous en 30 secondes. Vous n’y pouvez rien, alors acceptez le, et prenez le temps de soigner votre apparence.

Travaillez votre contact visuel, jusqu’à obtenir un regard franc et amical. N’ayez pas peur de regarder les gens dans les yeux (sans les fixer au point de les mettre mal à l’aise). Un regard fuyant et timoré est le meilleur moyen pour devenir invisible.

Accroitre votre visibilité aura un autre effet : vous serez soumis à une pression sociale plus forte, c’est à dire que vous deviendrez sans doute la cible de commentaires, et serez plus souvent jugés que d’autres. Restez confiant ! Si vous montrez que vous êtes à l’aise avec ça, vous prouverez que vous avez l’habitude d’être regardé, et votre charisme montera en flèche.

Intéressez vous aux autres


Comment se faire des amis
Dale Carnegie

Ce point est extrèmement important, et trop souvent négligé. Même si vous parvenez à développer tous les autres points cités ici, si vous oubliez de vous intéresser sincèrement aux autres, vous entretiendrez peut-être l’illusion quelques minutes, mais vous finirez par être catalogué comme le boulet de service.

J’ai déjà discuté avec des gens qui étaient parfaitement à l’aise en société, avaient des choses intéressantes à raconter, mais qui ne m’ont pas posé la moindre petite question pour savoir qui j’étais, ce que je faisais, quels étaient mes projets, mes passions, etc. Bref ! Qui ne s’intéressaient pas à moi. Savez vous quel effet cela m’a fait ? Et bien, un effet foncièrement désagréable.

J’ai éprouvé un malaise, presque du ressentiment vis à vis de ces gens si égoistes. À première vue, ils paraissaient trés agréables, mais plus le temps passait, plus mon malaise grandissait. Ma seule envie était de prendre le large, et ma seule activité, dans cette relation sociale, se bornait à chercher un prétexte pour partir.

J’ai également rencontré des gens qui avaient un immense talent pour montrer à quel point ils étaient doués. En les croisant, je me disais « Wow ! Cette personne est intelligente / compétente / douée / etc. ! » Mais ces personnes m’ont surtout laissé un goût amer dans la bouche, et pas du tout l’envie de passer du temps avec eux.

En revanche, j’ai déjà croisé quelques personnes trés charismatiques, et leur talent était tout autre : avec elles, je me sentais intelligent / compétent / doué / etc. En fait, c’était incroyable de constater à quel point leur contact était agréable, parce qu’elles me renvoyaient ce qu’il y avait de meilleur en moi.

Ce n’était absolument pas de la flatterie, ni de la complaisance. Simplement, ils remarquaient mes plus grandes qualités, et mentionnaient trés subtilement à quel point elles leurs plaisaient.

Récapitulons donc. Le premier point, c’est de s’intéresser sincèrement aux autres. Sincèrement signifie que vous ne pourrez pas faire illusion, à moins d’être un trés grand acteur, et de jouer 24h/24, 7j/7. Acceptez les autres tels qu’ils sont, avec leurs qualités et leurs défauts, et sachez que tout le monde à quelque chose d’intéressant à raconter. Les gens sont intéressants. Si vous ne vous sentez pas intéressé, c’est de votre faute, alors faites un effort.

Soyez sincèrement curieux. Posez des questions sur la vie des autres, leurs passions, leurs projets, leurs rêves, leurs activités, leur métier, leur famille, leurs états d’âmes. Il est trés important de pratiquer une écoute active : soyez attentif et compatissant. Même si la conversation ne semble être qu’un échange de banalités, faites l’effort d’en retenir le contenu principal. Si quelqu’un vous explique un aspect de son métier, ce n’est pas pour que vous l’oubliiez au bout de quelques minutes. S’il vous demandez à quelqu’un s’il est marié, ou s’il a des enfants, vous devrez vous en souvenir pour lui demander des nouvelles de sa famille la prochaine fois que vous le rencontrererez

Ensuite, vous devez faire en sorte que les gens se sentent bien avec vous. Qu’ils se sentent important à votre contact. C’est une compétence trés rare, je ne l’ai rencontré que chez une poignée de personne au cours de ma vie. Elle réclame beaucoup de subtilité, et est difficile à acquérir, mais les effets sont sidérants. En fait, ce n’est ni plus ni moins qu’une manière trés spéciale de faire de compliments. Comment s’y prendre ? Ce sera le sujet d’un prochain article détaillé ;)

Soyez visionnaire


La huitième habitude
Stephen R. Covey

Avez vous déjà essayé de parler en public sur un sujet que vous ne maîtrisiez pas ? Les résultats ont sans doute été assez décevants, non ? Mais avez vous déjà parlé de votre plus grande passion ? De quelque chose qui était réellement important pour vous ? D’un sujet que vous maîtrisiez sur le bout des doigts, dont vous connaissiez les moindres détails ? D’un sujet qui vous emballait, qui vous exaltait, vous transportait ? Je parierai que les réactions furent meilleures.

La passion peut transformer n’importe qui en un Cyrano, dissertant sur son sujet avec une maestria telle qu’il est impossible de ne pas être emballé. Lors d’une conférence, l’orateur le plus intéressant est toujours celui qui est intéressé par ce dont il parle. Cela se sait, parce que cela se sent.

Que vous devisiez sur les timbres, votre collection d’insectes ou vos vacances au ski, du moment que votre sujet vous passionne vraiment, vous parviendrez à entraîner votre auditoire. Un orateur passionné communique une vie incroyable à son sujet, et dégage une énergie puissante qui rayonne autour de lui.

La passion est un excellent moyen de booster son charisme, parce qu’elle confère de la puissance, elle est capable de transformer une personne timide en interlocuteur exaltant. Celui qui est passionné, parce qu’il est extremement intéressé, prend toute l’apparence de quelqu’un d’extremement intéressant, et c’est pourquoi il est capable d’attirer les foules.

Mais plus que la passion, c’est la vision qui confère le plus de charisme. Pensez aux hommes politiques qui haranguent les foules en promettant un monde meilleur. Ce sont leurs visions passionnées et leur faculté à les partager qui ont donné tant de pouvoir à Gandhi et Bill Gates qui, à la base, étaient des hommes somme toute trés communs.

L’aisance relationnelle, la personalité, et même le charisme ne sont que des moyens. Mais la vision est une fin. Des moyens sans fins ne mènent nulle part, et développer son charisme sans avoir de vision, c’est un peu comme sortir la Grosse Bertha pour tuer une mite2.

Vous seriez sûrement surpris de connaître le nombre réel de personnes qui ont des projets à long terme (plus d’1 ou 2 ans). Ça ne fait pas beaucoup. Les gens sont attirés pas les visionnaires, parce qu’ils donnent un sens à leur existence. Ils leur épargne la peine de concevoir leurs propres projets, et leurs fournissent des buts dans la vie.

Si vous avez des projets, que vous êtes prêt à les partager, et savez les « vendre », si vous êtes capable de faire appel à l’imaginaire des gens pour leur prédire ce qu’ils désirent le plus, vous détiendrez sur eux un pouvoir fabuleux, et les effets pour votre charisme seront extraordinaire. Vous deviendrez un leader, quelqu’un qu’on a envie de suivre, qu’on écoute, et qu’on admire.

Le charisme, c’est un mélange de tout ça

Pour détenir du charisme, il faut un mélange de tous ces éléments. Si vous avez confiance en vous mais que vous ne vous intéressez pas aux autres, ou si vous avez une vision mais êtes incapable de communiquer, vous ne deviendrez pas charismatique.

Vous voulez devenir celui qu’on admire, qu’on écoute, qu’on respecte, et dont on recherche la compagnie ? Et bien, au boulot !

  1. à supposer que vous soyez visible pour de bonnes raisons. Si vous vous faites remarquer parce que vous êtes bourré et vomissez partout, ça ne marchera pas. []
  2. J’ai emprunté cette expression à un pote, finissez vite de la lire que je puisse la lui rendre, merci []

Sachez parler de vous même

La plupart des gens n’aiment pas parler d’eux. Par pudeur ou timidité, ou par peur de passer pour des raseurs, ils évitent soigneusement tout sujet de conversation portant sur eux-même, leur vie privée, leurs sentiments et leurs émotions.

Et ceux qui parlent d’eux, justement, ne savent tout simplement pas s’y prendre et sont effectivement des raseurs, des gros lourds, des égocentriques qui ne savent que parler mais qui n’écoutent jamais.

On gagne beaucoup à parler de soi

Pourtant, oser parler de soi, quand on le fait correctement, peut-être trés bénéfique dans de nombreux domaines. Voici ce que vous pourriez y gagner :

Meilleure faculté d’expression

la communication est essentiellement une question d’entraînement. Plus vous communiquez, mieux vous communiquez. La vie n’est rien d’autre qu’une histoire de relations. Je pense sincèrement que savoir communiquer est un des talents les plus importants qu’on puisse acquérir. Alors, exécution !

Une source de sujets de conversation sans fin

Quoique vous même ou les autres puissiez en penser, vous êtes quelqu’un d’intéressant. Vous êtes unique, comme votre histoire, et tout le monde peut apprendre quelque chose de vous. Si parfois, vous vous trouvez en panne de sujet de conversation, pourquoi ne pas raconter une anecdote que vous ou une de vos connaissances avez vécu ? Le tout, c’est de bien savoir raconter.

L’ouverture

Parler de soi nécessite d’outrepasser sa pudeur et sa timidité. Ce faisant, vous acquerrez une meilleure aisance relationnelle, et vous développerez votre confiance en vous.

Une meilleure connaissance de soi

Parfois, on ne sait pas ce qu’on pense vraiment avant de l’avoir formulé de manière intelligible. Parler à haute voix de vos émotions et opinions vous aidera souvent à clarifier vos pensées.

Une plus grande cohérence intérieure

Le fait d’exprimer vos états internes vous aidera à synchroniser ce que vous êtes et ce que vous faites. Cela clarifiera vos positions sur tel et tel sujets, et vous permettra de mettre à jour vos incohérences et vos croyances limitantes. Le fait de savoir que les autres pourraient apercevoir votre moi intime vous encouragera à conserver votre intégrité et votre cohérence en toutes occasions.

Un gain en charisme

Une bonne histoire interpelle, et se retient facilement. Quand les autres repenseront aux anecdotes et aux souvenirs que vous leur aurez compté, ils penseront à vous. Peut-être même iront-ils à leur tour les répéter à leurs amis, ou citeront-ils votre exemple en racontant leurs propres anecdotes. Quoiqu’il en soit, vous gagnerez en visibilité sociale. De plus, vous serez perçu comme quelqu’un doté d’une certaine franchise, ce qui est un élément important du charisme.

Et puis, vous montrerez que vous avez une vie passionnante, qu’il vous arrive des choses, que vous ne pensez pas être insignifiant, et que vous n’avez pas peur de le montrer.

L’aide des autres

Il est souvent plus facile de voir la solution d’un problème lorsqu’on a un regard extérieur. Par conséquent, en soumettant vos problèmes aux autres, vous recevrez des conseils intéressants et avisés auxquels vous seriez resté aveugle autrement. On est bien plus fort quand on travaille en synergie.

Le rapport aux autres

Tant que des gens ne se connaissent que superficiellement, ils ne sont jamais vraiment liés. En parlant de vous, vous aidez les autres à vous connaître, vous leur témoignez de la confiance et de la considération, ce qui tissera ou resserera des liens d’amitié.

Une relation de confiance

Ouvrir votre coeur, faire preuve de franchise, c’est encore le meilleur moyen trouvé pour obtenir l’effet réciproque. Vous voulez que les autres s’ouvrent à vous ? Ils ne le feront pas avant que vous même vous soyez ouvert. Quand vous dévoilez des parties intimes de votre coeur, ceux qui vous écoutent vous considérent vraiment comme une personne, et pas juste comme « quelqu’un ».

Une meilleure relation avec soi même

: Il arrive souvent que l’on se voile la face sur certains défauts, ou certains actes dont nous ne sommes pas trés fiers. Nous préférons les ignorer en les reléguant dans un coin de notre insconscient. En évoquant ces problèmes à haute voix, en racontant ces histoires dont nous ne sommes pas fiers, nous n’avons plus d’autres choix que de les dévoiler au grand jour, et d’agir pour régler nos incohérences.

Parler de soi, c’est d’abord s’accepter soi même, étape essentielle du développement personnel.

Ok, et comment s’y prend-on ?

Parler de soi n’est pas facile. Et quand on le fait, encore faut-il le faire correctement pour ne pas devenir le raseur de service. Voici quelques conseils de base pour parler de soi correctement :

Choisissez votre sujet avec soin

Il n’y a rien de plus énervant que quelqu’un qui n’ouvre la bouche que pour se vanter de ses exploits, raconter ses vacances au ski, ou mentionner sa promotion.

− L’autre jour, j’étais dans mon jacuzzi, et il m’a appelé sur mon portable pour me parler de mes copropriétés.
− Et alors ?
− Rien ! Je voulais juste te dire que j’avais un portable, un jacuzzi et des copropriétés.
François Pérusse, Les 2 minutes du peuple

Si vous parlez de vous, c’est pour solliciter de l’aide, ou pour en apporter. C’est pour tisser des liens, bâtir une relation, distraire, amuser ou plaire, mais jamais pour se vanter (ou alors, par des moyens subtils et détournés).

Vous pouvez raconter une histoire d’amour particulièrement émouvante, une anecdote tordante, une question existentielle pasionnante, un problème philosophique insoluble. Tout ce qui apporte quelque chose à vos interlocuteurs est bon à prendre. Si vous ne parlez que pour vous faire bien voir, vous pourriez aussi bien vous coller une étiquette « boulet » sur le front.

Faites-le avec les bonnes personnes

N’étalez pas votre vie sexuelle devant votre banquier, et ne parlez pas de vos vacances aux caraïbes avec votre concierge. Ouvrir votre coeur est un acte qui nécessite un certain engagement, et le faire devant quelqu’un que vous connaissez à peine pourrait le mettre mal à l’aise. Faire preuve d’un peu de bon sens devrait vous suffire pour traverser cette étape sans problème.

Choisissez votre moment

certains moments sont plus propices à l’ouverture que d’autres. Après une soirée à refaire le monde avec ses amis, l’envie de s’ouvrir, d’être plus proche est beaucoup plus grande. Raconter une histoire intime dans la queue d’un supermaché, ça la fout mal :(

N’oubliez pas d’écouter

Avoir des choses à dire ne vous dispense pas d’écouter. Une conversation est un échange, en aucun cas un flux unidirectionnel. Cherchez à comprendre avant d’être compris, et ne racontez pas une histoire si vous barbez toute votre assemblée.

J’espère que cet article vous aura convaincu de vous ouvrir aux autres. Pour conclure, n’oubliez pas cette citation de jean-Louis Aubert : voilà, c’est fini.

Savoir dire non

Si vous me disiez que vous n’avez jamais accepté une requête, tout en souhaitant secrètement avoir refusé, je ne vous croirais pas. Tous, un jour ou l’autre, nous avons connu les déboires liés à l’incapacité de dire non. Etude de cas :

Le directeur :
- Roger, je vous confie la rédaction de ce rapport, j’en ai un besoin urgent, je le veux demain matin sur mon bureau à la première heure

Roger pense :
- Non mais dis donc, espèce d’andouille incompétente ! Tu crois peut-être que je suis ton esclave personnel ?! C’est manager depuis deux mois, et ça se croit le maître du monde !? Ton rapport, tu peux te le foutre là ou je pense ! Comme si je n’avais pas assez de trucs à faire, avec ce projet prioritaire à finir pour hier, et la grippe du gosse !

Mais Roger dit :
- Bien, monsieur le directeur.


La coiffeuse, en tenant un miroir :
- Alors, ça vous plaît, Mme Michu ?

Madame Michu pense :
- Non mais qu’est-ce que c’est que cette horreur ?! Où tu as eu ton diplôme de coiffeuse ? Dans une pochette surprise ?! De quoi j’ai l’air, moi, maintenant ?! Je ne vais pas pouvoir sortir sans chapeau pendant un mois !

Mais madame Michu dit :
- Oui, oui, c’est trés bien, merci beaucoup


Henri, un collègue de Robert :
- Robert, tu es mon dernier espoir. J’ai oublié mon portefeuille chez moi, et j’ai absolument besoin d’argent. Pourrais tu me prêter 50€ ? Je te les rends sans faute lundi !

Robert pense :
- Et puis quoi encore ! La dernière fois, tu es allé te saouler avec, espèce de pochtron ! Tu peux pas bosser, comme tout le monde ? Moi aussi, j’ai des dettes, figure toi ! Et je te rappelle que j’attends toujours tous les tickets restaurants que je t’ai avancé le mois dernier ! Je te connais, mon billet de 50, je ne vais jamais le revoir.

Mais Robert dit :
- Bon, bon, d’accord. Mais lundi sans faute, hein ?!


Qu’ont en commun tous ces personnages ? Tous, ils ressentent de la frustration et du dépit face à des situations courantes de la vie réelle, parce qu’ils n’ont pas été capable de dire non. Être incapable de refuser une demande peut parfois nous amener à ressentir des sentiments violents et négatifs vis-à-vis de nous même et des autres.

Ainsi, celui qui n’a pas su dire non va se sentir coupable de son manque de courage. L’impression de ne pas maîtriser sa vie provoquera de la frustration, et il éprouvera du ressentiment face à celui qui lui a « imposé » quelque chose qu’il ne désirait pas.

Pourquoi est-il si difficile de dire non ?

Pourtant, ceux qui ont déjà expértimenté ces sentiments savent que dire non n’est pas toujours aisé. La plupart du temps, répondre par l’affirmative est beaucoup plus facile, et surtout beaucoup moins effrayant.

C’est bien de peur que l’on parle. C’est souvent la peur qui nous bloque, et nous empêche de poser nos limites.

  • La peur d’être jugé : Certains considèrent que dire non équivaut à un aveu de faiblesse, et ils ont peur d’être jugés en conséquence. Si je refuse de prendre ce dossier supplémentaire, je vais passer pour un fainéant, et adieu ma promotion. Si je refuse d’aller à cette soirée, je vais passer pour un rabat-joie.
  • Les peur des conflits : En disant non, certains ont l’impression de tenir tête à leur interlocuteur. Ils préfèrent alors dire oui, à condition d’éviter les ennuis à tout prix.
  • La peur de blesser : Essuyer un refus n’est pas toujours agréable. Par conséquent, il arrive à certains de dire oui dans le seul but de ne pas décevoir leur interlocuteur. Ceux dans ce cas se résignent à dire oui car ils s’estiment responsables de la déception de l’autre.
  • La peur de décevoir : Certains s’imaginent absolument indispensables, et se considèrent des obligations extravagantes envers les autres. C’est le cas de celui qui ne manque aucune soirée parce que « sans moi, ils ne s’amuseront pas autant ».

Les bénéfices du non

La plupart du temps, ces peurs sont irrationnelles, et sont le reflet d’un problème d’affirmation de soi. Pourtant, utilisé avec parcimonie, le non peut être trés bénéfique.

  • Gagner du temps : Si vous refusez à votre patron les tâches qui ne vous reviennent pas, si vous refusez de vous rendre à une soirée qui ne vous intéresse pas, vous dégagerez du temps libre, et serez un peu plus maître de votre emploi du temps. Je suis sûr que vous ne seriez pas contre une ou deux heure libres en plus de temps en temps, si ?
  • Être en accord avec soi même : Si vous apprenez à affirmer vos préférences, à refuser ce qui ne vous convient pas, vous vous sentirez bien plus confortable mentalement. Vous éviterez ainsi les problèmes de frustration liés au manque d’affirmation de soi.
  • Donner de la valeur au oui : Si vous acceptez tout ce que l’on vous demande, mais faites preuve de mauvaise volonté, vous ne serez pas considéré comme quelqu’un de confiance. En revanche, si vous savez dire non quand quelque chose ne vous convient pas, les autres sauront que vous êtes parfaitement franc lorsque vous dites oui.
  • Affirmer sa personnalité : En affirmant franchement vos préférences, vous aiderez les autres à cerner votre personalité. Avez vous remarqué comme certains ne donnent jamais leur opinion ? Et comme ces gens sont pénibles, insondables, sans personalité ? En apprenant à dire non, vous deviendrez moins « flou », moins superficiel, et gagnerez en charisme.

Comment dire non ?

Bon, ce n’est pas tout ça, mais si vous avez lu jusqu’ici, vous devez trépigner d’impatience : « Oui, moi aussi, je veux apprendre à dire non ». Trés bien, trés bien (on ne peut rien vous refuser). Voici donc une méthode en six étapes pour apprendre à dire non, sans être aggressif ni blesser votre interlocuteur.

  1. Sachez ce que vous voulez : Il nous arrive d’accepter une invitation avant de savoir si nous désirons réellement nous y rendre. Ce n’est que plus tard, trop tard, que viennent le remord et la frustration de n’avoir su dire non.

    La première chose à faire, c’est de savoir ce que vous voulez. Si vous hésitez sur la réponse à donner à une requête, prenez le temps d’y réfléchir convenablement. Tant que vous balancerez entre deux choix, vous ne pourrez pas déterminer quelle est la réponse qui vous conviendra. Quand vous aurez reglé vos problèmes d’ambivalence, passez à l’étape suivante.

    Parfois, votre interlocuteur vous pressera pour obtenir une réponse rapide. N’hésitez pas à temporiser en expliquant que vous avez besoin de réflexion pour lui donner une réponse viable. Précisez à quel moment précis votre décision définitive sera disponible, ce qui l’aidera à patienter. Si l’on exige de vous une réponse immédiate, affirmez que vous ne disposez pas de tous les éléments pour la donner, et que toute affirmation de votre part ne pourra qu’être aléatoire et approximative.

  2. Dites non : Maintenant que vous savez que vous devez répondre par la négative, et bien, faites le. Un simple « non, je suis désolé » suffira pour l’instant. Cela permettra à votre interlocuteur de prendre acte de votre refus.

    Soyez franc, précis et direct. Vous refusez, faites le savoir, et surtout faites le comprendre. Ne vous embarquez pas dans des phrases du genre « Euh… Tu comprends… ça ne va pas être pratique… ».

    Ne soyez pas non plus aggressif ! Même si votre patron vous surcharge de travail, il ne le fait pas forcément pour vous nuire personnellement, et il n’est pas censé savoir que votre emploi du temps est déjà rempli. Contentez vous d’exprimer clairement et simplement votre volonté.

  3. Expliquez pourquoi : Puisque vous savez pourquoi vous dites non, et bien expliquez le. Après tout, personne ne sait ce que vous pensez. Donnez des raisons objectives qui permettront à votre interlocuteur de comprendre que votre refus est motivé par des raisons valables.

    Expliquez votre point de vue en utilisant le « je ». Ne dites pas « vous me donnez trop de travail », mais « je n’aurai pas le temps de faire tout le travail que vous me donnez ».

  4. Exprimez votre sentiment : Expliquez ce que vous ressentez devant cette situation, pour aider l’interlocuteur comprendre votre position, et à se rendre compte de la validité de vos explications.

    Le fait d’exprimer vos sentiments permet d’atténuer le choc du refus, ce qui aidera l’autre à l’accepter.

  5. Cherchez une solution : Proposez une solution à votre interlocuteur pour régler le problème, afin de parvenir à un accord. Par exemple, si vous refusez d’aller à une soirée, proposez de venir à la prochaine. Si vous devez refuser une réunion, expliquez qu’en cas de question urgente, vous serez joignable au téléphone.

    Expliquez quels seront les bénéfices commun que chacun d’entre vous pourrez gagner grâce à ce accord.

Exemple 1 : refuser une invitation à une soirée entre amis

Non, je suis désolé, mais je ne pourrai pas venir à cette soirée. Je sais que tu comptais sur ma présence, et cela me désole de te décevoir, mais j’ai eu une semaine chargée, et j’ai vraiment besoin de repos, j’ai un examen dans trois jours. Si tu veux, dés la fin de mes partiels, on se fera des sorties ensembles pour rattraper le temps perdu. Comme ça, je sera débarrassé du stress des exams, et ce sera plus agréable pour toi

Exemple 2 : refuser d’aller à une réunion

Non, je ne peux pas aller à cette réunion. Je suis déjà surchargé de travail, et il faudra encore que j’emporte des dossiers à la maison pour les terminer ce week-end. Cela m’ennuie, mais vous devrez vous passer de moi. Si vous avez une question urgente, je reste disponible par téléphone, et je m’informerai du compte rendu de la réunion. Ainsi, je peux espérer finir à temps le projet urgent que vous m’avez vous même confié pas plus tard que ce matin.

Exemple 3 : refuser de prêter de l’argent

Non, désolé, mais je ne peux pas te prêter d’argent. Je sais que tu en as besoin, mais je suis pas riche, et je te rappelle que j’attends toujours mes 50€ que je t’ai prêté le mois dernier. Peut-être que tu pourrais demander à quelqu’un d’autre ? Pourquoi pas Georges ? Il ne refuse jamais rien à personne. Je suis sûr que lui te les prêterai, tes 50€. Et moi, cela m’éviterai de me faire étriper par mon banquier.

Vaincre la peur de l’autre

Durant notre court passage sur cette planète, nous ne vivons pas tous les mêmes expériences. Chacun à son propre parcours, son histoire, ses espoirs et ses échecs. C’est ce qui fait que nous sommes tous uniques, et c’est tant mieux. Mais je pense pouvoir affirmer qu’il est une expérience que nous avons tous vécu, au moins une fois dans notre vie. J’ai nommé la tristement célèbre braguette ouverte.

Qui parmi vous ne s’est jamais rendu compte au beau milieu de l’après-midi que sa zipette était grande ouverte, laissant entrevoir au monde entier la couleur de ses sous-vêtements ? Qui n’a jamais subi la déconfiture de découvrir qu’il s’était baladé toute la journée la frite à l’air ?

Durant ces grands moments de solitude, un sentiment de honte nous submerge. La gêne d’avoir exposé son intimité à l’air libre nous envahit, et nous donne l’envie de rentrer sous terre et de s’y cacher pour l’éternité. Nous imaginons les rires moqueurs, les sarcasmes de tous ceux que nous avons croisé dans la journée, et qui doivent être en ce moment même en train de plaisanter sur notre étourderie.

Le regard de l’autre

Ce genre d’expérience arrive plus souvent qu’on ne le croit. Par exemple, lorsque l’on découvre avac horreur le soir que l’on a un bouton sur le nez, ou que sa chemise est tâchée. La première chose à laquelle on pense, c’est au regard de l’autre. L’autre, celui qui nous a vu, qui n’a pas manqué de remarquer nos imperfections, et qui n’a pu qu’éprouver du dédain, voire du mépris à notre encontre.

Nous avons une conscience aïgue de ce regard. Quoi que nous fassions, dés lors que nous ne sommes plus seuls, nous éprouvons une certaine pudeur, une retenue vis à vis d’autrui, qui nous empêche de commettre les pires excès. C’est cette conscience qui nous empêche de sortir tout nu dans la rue. C’est elle qui nous pousse à manger plus proprement au restaurant que lorsque nous sommes seuls chez nous. C’est encore elle qui nous empêche de hurler pour dire bonjour à une connaissance que l’on aperçoit de l’autre côté de la rue.

En général, nous préférons éviter d’être le centre de l’attention. Nous n’aimons pas attirer le regard des foules, au risque d’y voir du dédain, ou de la désapprobation. Nous faisons tout pour rester discret, invisible. Surtout, ne pas se faire remarquer.

Cette retenue est trés importante dans la vie sociale. Sans elle, la vie serait intenable. Plus de retenue, plus de pudeur ! Vous imaginez si tout le monde se comportait en public comme vous vous comportez chez vous ;) ?

D’après les chercheurs, la conscience du regard de l’autre s’est développée trés tôt dans l’histoire de l’humanité. Dés la préhisoire, à l’époque ou un individu ne pouvait survivre sans appartenir à un groupe. Celui qui était banni de la tribu était tout simplement condamné à mourir, dévoré par je ne sais quel monstre ancestral aux dents pointues, ou tout simplement incapable de subvenir seul à ses besoins. A cause de cela, ne pas indisposer autrui était une question de vie ou de mort.

Aujourd’hui, ce besoin est resté (même si certains individus, moins développés que des hommes-singes, n’hésitent pas à faire la fête chez eux après 22h, ou à écouter de la musique à tue tête dans les transports en commun bondés.)

L’effet projecteur

La conscience du regard d’autrui peut être bénéfique, et nous conduire à nous dépasser si nous voulons susciter l’admiration. Mais elle peut parfois être trés handicapante, et nous freiner, voire nous bloquer dans nos entreprises. C’est ce qui se passe chaque fois qu’un excès de timidité nous empêche de faire quelque chose que nous désirerions, par peur du « qu’en dira-t-on ».

C’est cette peur qui va nous empêcher d’aborder une séduisante inconnue, nous donner le trac lorsque nous devons parler en public, détruire notre confiance en nous lorsque nous découvrons une tâche sur nos vêtements, et nous bloquer dans nos relations sociales. Bien des fois dans ma vie, j’ai désiré moins souffrir du regard d’autrui.

Il y a quelques temps, j’ai fait d’énormes progrès dans cette direction. Cela s’est fait trés rapidement, pratiquement du jour au lendemain. Quand j’y repense, ça a été presque magique. Pour cela, il a suffit que je tombe sur un bouquin qui décrivait ce que ce que les psychologues appellent « l’effet projecteur ».

Des recherches ont montré que nous surestimons systématiquement l’attention que les autres nous portent. C’est à dire que lorsque notre braguette est ouverte, nous imaginons que tout le monde l’a remarqué. Lorsque nous trébuchons, nous imaginons que tout le monde en rira encore dans deux heures.

Prenons mon propre cas, par exemple. Lorsque j’ai démarré ce blog, je l’ai fait de manière assez discrète, sans en parler à tout mon entourage. Pourtant, je me suis attendu à voir mes amis arriver dés le lendemain pour me taper sur le dos en me disant « Alors ? Te voilà blogueur ? ». C’est complètement irrationnel, si l’on y pense bien, quand on connaît la taille de l’Internet. La probabilité qu’une de mes connaissance tombe sur ce site par hasard et ne remarque mon nom est infiniment faible.

En fait, il semble que les autres sont en fait trés peu nombreux à remarquer nos petits défauts, et quand ils le font, ce n’est généralement pas pour nous mépriser férocement . D’où « l’effet projecteur », nommé ainsi parce que nous avons sans arrêt l’impression qu’un projecteur est braqué sur nous, et que nous sommes le centre de l’attention.

L’expérience

Beautyproof
Creative Commons License Crédit photo : larskflem

Des chercheurs ont réalisé une expérience pour mettre ce phénomène à jour1. Durant cette expérience, des étudiants des deux sexes devaient enfiler un tee-shirt particulièrement ringard et démodé. Ensuite, chacun devait s’asseoir dans une salle d’attente, en compagnie de cinq autres étudiants qui n’étaient au courant de rien.

Les chercheurs ont demandé à leurs victimes d’estimer la quantité de personnes qui avaient remarqué leur affreux tee-shirt. Ensuite, ils demandaient aux étudiants de la salle d’attente s’ils pouvaient se rappeler comment étaient habillés les premiers.

Les étudiants vêtus du tee-shirt ont estimé que 50% des personnes dans la salle d’attente avaient remarqué leur look horrible. En réalité, ils n’étaient que 10% à 20% environ.

Cette expérience montre bien à quel point les autres sont peu soucieux de notre propre apparence. Ils ne remarquent que trés rarement nos fautes de goût, nos imperfections et nos petites erreurs. Le blocage que la peur du regard de l’autre engendre n’a donc souvent pas lieu d’être.

Le simple fait d’avoir pris conscience de cet effet m’a permis de m’affranchir en grande partie de cette peur. Je sais maintenant que la ville entière ne va pas rire si ma braguette reste ouverte, et que mes imperfections ne resteront pas dans les annales de l’histoire. Du coup, ma confiance en moi à fait un bond en avant, et cela m’a permis de guerir en partie de ma timidité.

Bien entendu, je ne prétends pas qu’il s’agisse d’une méthode miracle, capable de guérir n’importe quel timide. Je ne prétends pas que vos complexes vont s’envoler du jour au lendemain, ni que vous allez acquérir d’un coup une confiance inébranlable. Toutefois, cette méthode fut efficace pour moi, peut-être le sera-t-elle pour vous ?

Voici donc la manière dont je procède lorsque la peur du regard d’autrui me bloque : Lorsque ma braguette est ouverte, je me dis « Et moi, est-ce que je remarque les braguettes ouvertes des autres ? Auquel cas, est-ce que je les classe automatiquement dans la catégorie « Gros looser minable ? »" Lorsque mon réveil ne sonnait pas le matin (c’est toujours la faute du réveil) et que je devais partir au boulot mal coiffé, j’étais gêné. Maintenant, je pense « Beaucoup sont dans mon cas. Est-ce que je remarque qu’ils sont mal coiffés ? ».

A chaque fois que vous avez peur que l’on remarque l’une de vos erreurs ou imperfections, pensez « Et moi, est-ce que je le remarquerais ? Et quelle serait ma réaction ? ». Bien souvent, vous découvrirez que ce que vous pensiez être une tare ignoble ou un problème honteux, n’a en fait pas plus d’importance qu’un pet de lapin. Vous saurez alors qu’il n’y a pas lieu d’être gêné, et votre blocage aura de bonnes chances de disparaître.

  1. Gilovich, 2000 []

La fausse modestie

J’ai parlé il y a peu de l’importance et du pouvoir des compliments. De nos jours, nous avons perdu ce réflexe si sain d’exprimer de vive voix notre considération pour ceux que nous admirons ou dont nous reconnaissons le talent. A tel point que, lorsque nous recevons nous-mêmes une parole élogieuse, nous ne savons plus comment nous comporter.

La politesse nous enseigne qu’il est de bon ton d’être modeste et discret, car ce sont des qualités nécessaires à la vie en communauté. Celui qui a déjà été entouré par une bande de possesseurs de téléphones portables diffusant une musique dont la qualité est inversement proportionnelle au volume dans les transports en commun comprendra pourquoi.

C’est pourquoi, lorsqu’on nous fait l’honneur de remarquer nos talents, un élan d’humilité nous pousse souvent à minimiser nos mérites. Tous, nous avons au moins une fois prononcé ces paroles « Oh ! Tu sais, ce n’était pas grand choses ». Et bien même si cette réaction paraît saine et naturelle au premier abord, je prétends qu’elle est en fait néfaste.

La fausse modestie est le début de l’orgueil

Un excès de modestie n’est jamais que de l’orgueil déguisé, car en minimisant vos mérites, vous ne faites que grandir votre talent. Imaginez que vous félicitiez Baudelaire d’avoir écrit les fleurs du mal, et qu’il vous réponde« Oh, ben c’était pas grand chose, hein ! J’ai juste fait ça comme ça, pour me détendre. De toutes façons, j’étais bourré, alors »1. Une telle retenue devient indécente. C’est comme si notre ami Baudelaire nous disait« Cette oeuvre pour laquelle vous me félicitez n’était qu’un passe temps pour moi. Imaginez les chefs-d’oeuvre dont je suis capable quand je m’applique. »

Ma grand-mère avait pour habitude de dire2 :« Ne te fais pas si petit, tu n’es pas si grand ». Cet adage ancestral résume parfaitement mes propos : à force de s’aplatir devant les louanges, on finit par obtenir l’effet inverse en devenant un monstre d’orgueil.

Apprendre à accepter les compliments

Je pense que minimiser ou refuser un compliment ne sont pas de bonnes solutions. Au contraire, des louanges doivent être considérées comme un cadeau, et refuser un cadeau est en général considéré comme quelque chose d’impoli. Il faut donc apprendre à recevoir les éloges comme il se doit : avec franchise et honnêteté.

Pour autant, accepter un compliment n’est pas si aisé. Il est facile de tomber dans l’excès inverse en faisant montre d’orgueil, et je ne connais que de trés rares personnes qui méritent les louanges et sachent les accepter.

Je vais prendre l’exemple d’Eric-Emmanuel Schmitt3 (EES, pour les intimes et les fainéants, catégorie qui est la mienne). EES est un auteur francophone trés lu et trés joué qui a réalisé récemment son premier film, Odette Toutlemonde, que j’ai eu la chance de voir en avant-première. Le film était suivi d’un débat en présence du réalisateur qui répondait alors aux questions du public, lequel n’a pas tari d’éloges à propos de l’oeuvre.

EES m’a impressionné par son honnêteté et… comment dire ? Il dégage une impression de vrai, et possède ce rare talent de savoir recevoir les compliments, sans les rejeter, mais sans en tirer d’orgueil non plus. En recevant les paroles flatteuses des spectateurs, EES semblait en tirer du plaisir, sans chercher à diminuer son mérite, mais son exploit (j’ose qualifier cela d’exploit) fut de rester au niveau de son auditoire alors que celui-ci aurait voulu le placer sur un piédestal. A aucun moment il n’a laissé transparaître l’impression qu’il aurait pu se considérer comme inférieur ou supérieur à ses interlocuteurs.

C’est donc mon conseil pour cet article : si vous êtes digne de recevoir des compliments, alors ne les refusez pas. N’hésitez pas à les accepter et à remercier leurs auteurs, et surtout, évitez de tomber dans un excès d’humilité ou de vous montrer trop orgueilleux. Soyez honnête avec les autres et avec vous même, et surtout soyez vrai.

  1. Ce qui était vrai, d’ailleurs []
  2. Ce n’est pas vai, ma grand-mère n’a jamais dit ça, mais ça donne une légitimité à mes propos []
  3. Le site officiel []

Le pouvoir des compliments

J’adore recevoir des compliments, pas vous ? J’aime qu’on me flatte, qu’on me dise que ce que je fais est bien, qu’on m’encourage par des paroles élogieuses qui valorisent mon travail ou mon comportement. Quoi de plus motivant qu’un petit mot d’encouragement et de reconnaissance ?

Je suis loin d’être un cas isolé. L’Homme est un animal social, que l’instinct grégaire pousse à vivre en groupe et entretenir un minimum d’interactions sociales. Communiquer avec d’autres membres de son espèce est un besoin primaire nécessaire à la survie1, au même titre que les besoins physiologiques (manger, boire, dormir, etc), et qui se traduit par l’envie irrépressible de gagner l’estime de ses congénères, preuve de son acceptation au sein de la tribu.

La reconnaissance, un besoin vital

Quand quelqu’un vous offre un compliment, il vous signifie que vous existez à ses yeux et que vous êtes dignes de considération. Ce faisant, il vous donne la reconnaissance dont vous avez besoin pour assouvir votre besoin d’appartenance au groupe.

La satisfaction d’un besoin provoque toujours une émotion positive. Dans ce cas, l’assouvissement provenant d’une source extérieure, à savoir l’auteur du compliment, c’est vers lui que sera dirigée cette émotion. C’est ce qui vous donne cette bouffée de gratitude lorsqu’on vous fait l’honneur de reconnaître votre mérite. Plus le besoin est fort à la base, et plus le plaisir sera intense, et plus le sentiment de reconnaissance sera marqué.

Comment faire plaisir ?

La question que je pose est la suivante : si dispenser des louanges sincères peut apporter tant de plaisir, pourquoi ne nous exécutons pas plus souvent ? Réfléchissez : quelle est la dernière fois que vous avez complimenté votre conjoint ? Et vos amis ? Comment pouvez vous désirer recevoir des paroles élogieuses alors que vous même en êtes si avare ? Un vieux précepte dit « Agis envers les autres comme tu voudrais qu’ils agissent envers toi ». Cette règle s’applique ici : si vous voulez créer du plaisir et du bohneur autour de vous, dispensez vos compliments avec largesse.

Attention ! Je ne parle pas de flatterie. Il n’y a rien de plus pénible que les flagorneries hypocrites qui ne visent qu’à s’attirer la bienveillance et les faveurs. Vous devez être sincère, vos louanges doivent venir du coeur. Cela nécessite un entraînement pour apprendre à voir ce qui est bien au lieu de se focaliser sur ce qui l’est moins. Attachez vous aux qualités des autres, pas à leurs défauts. Voici une parole de Ralph Waldo Emerson qu’il est bon de méditer :

Tout homme m’est supérieur en quelque matière, c’est pourquoi je puis m’instruire à son contact.

En chaque personne, il y a quelque chose que vous pouvez trouver digne de considération. Faites l’effort d’aller au délà des apparences, soyez curieux de découvrir la vraie personnalité des gens. Trés souvent, les vraies qualités ne se remarquent pas au premier coup d’oeil.

Soyez honnête, n’admirez pas des choses qui n’ont pas lieu d’être. Si vous soulignez par un compliment un aspect positif de la personalité d’une personne, vous avez toutes les chances de voir cette qualité s’exprimer encore plus vivement. Vous aidez votre interlocuteur à prendre conscience de ses qualités. Mais si vous complimentez à tort et à travers, vous n’apportez plus aucune information utile à l’autre pour l’aider à s’améliorer.

Le pouvoir des compliments

Si votre femme a préparé un délicieux repas, dites-le lui, rien ne lui fera plus plaisir. Si votre mari s’est couvert de cambouis en rangeant le garage, montrez lui que vous reconnaissez ses efforts, et vous le verrez arborer un air béat. Si votre enfant a pris l’initiative de ranger sa chambre, félicitez-le chaleureusement, et vous augmenterez vos chances de le voir recommencer plus souvent. Si un de vos collègues à brillé lors d’une réunion, faites lui part devant témoin de votre admiration, vous vous assurerez sa reconnaissance et sa gratitude.

Bien des problèmes de couple viennent du fait que les conjoints ne reconnaissent pas assez les mérites de l’autre. Et pourtant, une parole positive, un encouragement peuvent provoquer des miracles. Ayez-donc toujours un mot positif aux lèvres, ne soyez pas avare de louanges, restez honnêtes, et vous vous attirerez la sympathie, la considération, et le respect des autres.

  1. Voir la pyramide des besoins de Maslow []