Monthly Archives: avril 2007

Appelez les gens par leur nom

Voulez vous connaître un moyen simple, efficace et rapide pour faire impression sur les gens ? Pour attirer leur attention, susciter leur sympathie, et marquer leur esprit ? Simple ! Il suffit de les appeler par leur nom.

Cela vous paraît simpliste ? Ca l’est ! Et qui plus est, c’est terriblement efficace. Savez vous que d’après certaines études1, le nom d’une personne est le mot qu’elle préfère entendre ? Et que les lettres qui composent son nom sont ses lettres préférées ?

C’est bien simple, les gens adorent entendre leur nom. Appeler quelqu’un par son nom est considéré comme une marque de respect. Dédicacer une oeuvre, c’est à dire apposer un nom sur un livre, un monument, etc. est une marque de haute considération. Pour rendre hommage à quelqu’un, on donne son nom à des rues, des écoles, des bibliothèques, etc. Les gens sont si fiers de leur nom qu’ils souhaitent à tout prix le transmettre à leur descendance.

N’oubliez pas les noms

D’ailleurs, qu’y a-t-il de plus énervant que quelqu’un qui écorche votre nom, ou qui l’orthographie mal ? Qu’y a-t-il de plus vexant que quelqu’un qui a oublié votre nom ? Mal prononcer un nom délibérément est une insulte grave, qui provoque généralement chez la personne visée une vive réaction.

Pourtant, bien peu de gens connaissent le vrai pouvoir du nom. Ainsi, lorsqu’on leur présente quelqu’un pour la première fois, il leur faut parfois faire répéter son nom plusieurs fois avant de le retenir. Sous prétexte qu’il n’ont pas la mémoire des noms, ils n’accordent pas plus d’importance au patronyme de leur interlocuteur qu’à leur première tétine.

Sachez que les gens sont fiers de leur nom. Ils apprécient de l’entendre prononcé. Voici les avantages que vous pourriez obtenir en appelant plus souvent les gens par leur nom :

  • Attirer l’attention : Si, en interpelant quelqu’un, vous prononcez son nom, vous aurez beaucoup plus de chances de le voir réagir. En effet, le cerveau humain ne peut traiter qu’un nombre limité de sources d’informations en même temps. Cette information est filtrée par le cerveau qui ne garde que le signal « utile », et élimine le bruit. C’est ce qui explique pourquoi vous êtes capable de soutenir une conversation même au beau milieu du brouhaha, en faisant abstraction du bruit autour.

    En revanche, lorsque le cerveau détecte parmi le bruit un son qu’il juge « potentiellement utile », il le soumettra tout de même à votre conscience. C’est pourquoi, même s’il règne une horrible cacophonie autour de vous, vous parviendrez à entendre quelqu’un qui vous interpelle par votre nom, même à un niveau sonore relativement bas2.

    De plus, en utilisant le nom, vous ciblez le destinataire de vos propos. La personne à qui vous parlez se sentira plus concerné, et aura plus de scrupules à détourner son attention.

  • Susciter la sympathie : Comme je l’ai dit, les gens sont fiers de leur nom. Ils aiment l’entendre, et si vous le prononcez régulièrement au cours de la conversation, vous déclencherez une réaction inconsciente de sympathie à votre égard. Les gens vous seront reconnaissant de prononcer leur patronyme.

    Quelqu’un qui prononce fréquemment le nom de ses interlocuteurs est considéré par ceux-ci comme plus attentif, prévenant, aimable, et même plus intelligent3. A ce prix là, ce serait dommage de s’en priver, non ?

  • Marquer les esprits : Les gens se souviendront mieux de vous si vous les appelez par leur nom. Chaque fois que vous prononcez le patronyme de quelqu’un, c’est un peu comme si vous tapotiez du doigt sur son front pour imprimer votre propre image dans son crâne. A terme, en employant le nom des gens, vous renforcez votre image, et gagnez en charisme.

Quand utiliser le nom ?

Bien entendu, lorsque je vous dis de prononcer fréquemment le nom de votre interlocuteur, ça ne veut pas dire qu’il faut vous mettre à le lui répéter 15 fois d’affilé avec un sourire niais. Non, quand même, restons naturels et civilisés.

Toutefois, je recommande de toujours prononcer le nom de ceux que vous saluez. Au lieu de dire, « Salut ! », Dites « Salut, Robert ! ». Ne dites plus « Bonjour, M. le directeur », mais « Bonjour, M. Dupond ».

Dans une conversation, n’hésitez pas à insérer le nom de temps en temps. Disons, une fois toutes les deux ou trois minutes. Augmentez la fréquence si vous parlez à un supérieur hiérarchique, ou à n’importe quelle personne dont le statut social est supérieur au votre. Ainsi, vous paraitrez plus respectueux.

En revanche, si votre interlocuteur a un statut social inférieur au votre, diminuez la fréquence d’utilisation du nom, sous peine de paraître condescendant.

La mémoire des noms

Knot with child
Creative Commons License Crédit photo : Roby72

Je dois vous avouer quelque chose. Si je n’y prends pas garde, j’oublie trés rapidement les noms des gens que je ne connais pas depuis longtemps. Un peu comme si ça rentrait par une oreille pour aussitot ressortir par l’autre.

Cela peut parfois donner des situations trés ambarrassantes, obligeant à des contorsions syntaxiques cocasses. Un beau jour, j’ai passé un coup de fil à un bon copain, et je suis tombé sur son père, que je connaissais également depuis longtemps. Sauf qu’au moment de le saluer, je me suis aperçu que j’étais victime du tristement célèbre « trou de mémoire inopiné et impromptu ». Extrait :

« Tuuuut ! Tuuuut ! (tonalité d’acheminement) Clic ! (Décroché) Allo ? (Le père du copain, que je reconnais aussitôt, et que je m’empresse de saluer chaleureusement) Salut … (bête trou de mémoire) heu… (genre, le nom me reste coincé en travers de la gorge) … (encore 5 secondes à me creuser la cervelle en passant pour un abruti) Ça va !? (hop ! Contorsion verbale !) »

Je suis sûr que tout le monde pourrait raconter une ou deux anecdotes de ce genre (d’ailleurs, si ça vous chante, lâchez vous dans les commentaires). Le pire, je crois, c’est quand il m’arrive de devoir présenter deux personnes, alors que je ne me souviens pas des noms de chacun.

Comment retenir les noms ?

Lorsque l’on vous présente quelqu’un, son nom est stocké par défaut dans votre mémoire à court terme. On considère que ce type de mémoire peut stocker environ sept éléments pendant quelques secondes. Si vous n’y prêtez pas plus attention, vous aurez normalement tout oublié au bout d’une demi-minute.

Pour éviter ceci, quelques méthodes peuvent être mises en oeuvre. Au moment de la présentation, saluez la personne par son nom. « Enchanté de vous rencontrer, Mme Michu ». Si vous ne l’avez pas bien compris ou entendu, n’hésitez pas à le faire répéter : « Pardonnez moi, je ne suis pas sûr d’avoir bien compris… » Eventuellement, si vous avez un doute, demandez également l’orthographe. « Emanuel ? Avec un ou deux m ? » Ne vous contentez pas d’écouter le nom, mais ayez une démarche active pour le retenir, ce sera déjà un grand pas en avant.

Ensuite, tâchez de développer des méthodes mnémotechniques qui vous sont propres, et qui vous aideront à mémoriser plus facilement. Il n’existe pas vraiment de règle, chacun développe ses propres stratégies, qui vont différer si l’on est plutôt visuel, auditif, tactile, etc.

Personnellement, j’essaie de repérer les caractéristiques physiques dominantes de la personne, et de lui associer un surnom qui rime avec son nom. Ok, cela demande une certaine gymnastique mentale, mais une fois qu’on a pris le coup, cela vient plus facilement.

D’autres méthodes existent. Vous pouvez par exemple essayer d’associer un animal à la personne (Roger a une tête de bouledogue), associer le nom à la couleur des yeux (Isabelle a les yeux bleus). Procédez par association entre une caractéristique de la personne et son nom.

Pendant les quelques minutes qui suivent, prononcez deux ou trois fois le nom en visualisant mentalement la personne. L’idéal, c’est d’avoir une conversation avec elle et de l’appeler par son patronyme.

Et pour finir, une méthode pour présenter des gens dont le nom ne nous revient pas : « Et bien, je vais vous laisser vous présenter, je suis sûr que vous ferez cela mieux que moi » ;)

  1. Je ne retrouve plus les références, c’est dommage []
  2. C’est ce qu’on appelle « l’effet cocktail party » []
  3. Là encore, j’ai perdu la référence. Mais c’est le bazar chez moi, je suis en travaux, et tous mes bouquins sont entassés dans un grand carton poussiéreux lui même enfoui dans la baignoire sous une tonne de vêtements. Dés que je retrouve la référence, je la mentionnerai. []

De l’importance de la bonne humeur

Tous, nous ressentons des émotions, et comme vous devez le savoir, toutes n’ont pas les mêmes valeurs ni les mêmes effets.

Quand vous vous levez de bonne humeur le matin, en débordant d’optimisme, de joie et d’énergie, vous sentez bien que ces émotions sont positives, elles vous rendent heureux et productif. En revanche, quand dés le matin vous vous sentez fatigué, las, démoralisé, irritable, vos chances de passer une bonne journée sont bien minces. Ainsi, certaines émotions sont plutôt positives, d’autres sont plutôt négatives.

Nous avons chacun notre caractère, qui nous fait globalement pencher d’un côté ou de l’autre de la balance. Quand certains sont généralements optimistes et joyeux, d’autres sont acariâtres et aigris. D’autres, encore, oscillent en équilibre. Nous connaissons également des variations minimes d’un jour à l’autre, et même les plus joyeux se sont un jour ou l’autre senti démoralisés, irrités ou énervés.

Or, il se trouve que les émotions sont communicatives. Avez vous remarqué comme certaines personnent parviennent à faire partager leur optimisme et leur gaité à leur entourage ? Face à quelqu’un de particulièrement ouvert, gentil, généreux et souriant, n’aurez vous pas le réflexe de sourire à votre tour ? En revanche, les personnes malpolies et sarcastiques sont pénibles, elles nous irritent et nous énervent. Les sentiments positifs appellent d’autres sentiments positifs. Les sentiments négatifs appellent d’autre sentiments négatifs.

N’êtes vous jamais sorti de chez un commerçant particulièrement sympathique un peu plus heureux que lorsque vous y êtes rentré ? Et n’êtes vous jamais sorti de chez un autre marchand aigri et méchant d’un peu moins bonne humeur que vous n’y avez pénétré ?

Les émotions sont communicatives

Tout ceci implique une conséquence trés grave. Cela signifique que les émotions que vous exprimez ont une influence directe sur votre environnement. Le monde peut être vu comme une immense balance contenant sur ses plateaux de gigantesques réserves de forces positives et négatives s’équilibrant à peu près. Et vous avez la possibilité, à tout moment, d’appuyer du doigt sur l’un ou l’autre des plateaux.

Ainsi, lorsque vous exprimez un sentiment positif, par exemple en complimentant quelqu’un, en montrant de la gentillesse, de la générosité ou de la gratitude, vous instillez un peu de positif dans votre environnement. A l’inverse, si vous faites preuve de méchanceté, d’égoïsme ou de mesquinerie, ou que sais-je encore, vous contriburez à rendre votre monde pire qu’il n’est.

Ceci est vrai à différentes échelles. Par exemple, le repas du soir en famille pourra être un agréable moment si vous vous montrez enjoué et distrayant, mais vous pourriez aussi bien vous montrer froid et cassant et ainsi pourrir l’ambience. Plus globalement, chaque supporter peut contribuer à changer un match de foot en catch. Bien évidemment, plus l’échelle considérée est grande, et moins l’individu isolé détient de pouvoir.

Les émotions et votre environnement

I am just
Creative Commons License Crédit photo : *Zara

Avez vous déjà entendu l’expression « Recevoir la monnaie de sa pièce » ? C’est exactement ce qui se passe, tous les jours, partout dans le monde. Nous récoltons les fruits que nous semons, car si nous agissons sur notre environnement, notre environnement peut rétroactivement agir sur nous.

C’est un simple constat personnel : généralement, il arrive beaucoup plus de bonnes choses aux gens positifs qu’aux personnes pénibles. Inversement, ces derniers subissent beaucoup plus de « tuiles » que les premiers.

Ok, ok, je vous vois rouler des yeux derrière votre écran. Qu’est ce qu’il raconte, celui-là ? Encore un gourou qui va nous vendre sa secte ? Et puis quoi encore ? Personne ne me fera croire à ces sornettes !

Avant d’allumer le bûcher, laissez moi préciser mon propos. Je ne crois pas en une justice du monde, pas plus qu’en l’existence d’une quelconque entité surpuissante qui surveille nos actions nuit et jour, et qui récompense les gentils et châtie les méchants. Il y a des gens parfaitement honnêtes et intègres qui subissent les pépins comme s’il en pleuvait, quand certains tyrans passent leur vie au soleil sans problèmes. Il ne s’agit pas de métaphysique, mais d’une simple histoire de statistiques.

Une histoire de statistiques

Prenons un exemple plus parlant. Imaginons que suite à un dégât des eaux, mon assurance paie une entreprise de rénovation pour changer le papier peint. Le jour du rendez-vous, l’ouvrier se pointe pour les travaux.

Dans un cas, je peux me comporter en homme civilisé, l’accueillir poliment en lui serrant la main, lui proposer un café, et me tenir à sa disposition en cas de besoin. D’un autre côté, je peux également me contenter de lui ouvrir la porte, et retourner me rasseoir devant mon pc finir mon article, sans lui accorder plus d’importance qu’à un pet de lapin.

Maintenant, supposons qu’en finissant de poser le nouveau papier en fin d’après-midi, cet ouvrier remarque une fissure dans le mur, qui laisse passer l’humidité et risque de ruiner la tapisserie. C’est la fin de la journée, il est fatigué, et n’a qu’une envie, c’est de rentrer chez lui goûter un repos bien mérité. Il a alors deux possibilités : il peut m’avertir du problème, mais alors il devra suspendre ses travaux, et revenir plus tard en attendant que j’ai pris les mesures qui s’imposent, ce qui va lui faire perdre du temps et lui coûter des efforts. Ou il peut se contenter de finir rapidement le travail pour lequel il est payé, et me laisser me débrouiller quand les premiers signes de moisissures aparaîtront dans quelques semaines.

A votre avis, dans quel cas ai-je le plus de chances qu’il perde un peu de son temps pour m’avertir du problème et m’éviter de nombreux ennuis plus tard ? Si je me suis montré sympathique, ou complètement odieux ?

La philosophie de la balance

La vie est pleine d’exemples de ce genre. Si vous prenez les autres en considération, si vous avez à coeur de faire de votre mieux pour aider votre prochain, il y a toujours un moment ou quelqu’un vous le rendra. Si vous vous comportez mal, c’est un peu comme si vous sciez la branche sur laquelle vous êtes assis.

the difference engine
Creative Commons License Crédit photo : zachstern

Sous la lumière de ces constats, il serait peut-être bon que nous réfléchissions un peu plus à nos actions, car tout ce que nous faisons peut avoir des conséquences insoupçonnées. Posez vous la question : Etes vous généralement quelqu’un d’apprécié et d’estimé ? Ou êtes vous plutôt considéré comme associal, ennuyeux ou énervant ? Nos actes anodins n’ont généralement que des conséquences anodines. Mais à l’échelle d’une vie, la différence est bien visible.

Ainsi, si vous avez parfois l’impression que le monde vous rejette, peut-être est-ce tout simplement de votre faute ? Banissez donc vos pulsions négatives. Ne laissez plus s’exprimer votre irritabilité. Laissez de côté défaitisme, moqueries, sarcasmes et vengeances. En définitive, c’est à vous que vous faites du mal.

Favorisez plutôt l’expression de sentiments positifs, soyez ouverts et généreux, n’hésitez pas à exprimer votre gratitude, devenez quelqu’un de sympathique, aimable et respectable. Vous n’en tirerez que du bien

Savoir dire non

Si vous me disiez que vous n’avez jamais accepté une requête, tout en souhaitant secrètement avoir refusé, je ne vous croirais pas. Tous, un jour ou l’autre, nous avons connu les déboires liés à l’incapacité de dire non. Etude de cas :

Le directeur :
- Roger, je vous confie la rédaction de ce rapport, j’en ai un besoin urgent, je le veux demain matin sur mon bureau à la première heure

Roger pense :
- Non mais dis donc, espèce d’andouille incompétente ! Tu crois peut-être que je suis ton esclave personnel ?! C’est manager depuis deux mois, et ça se croit le maître du monde !? Ton rapport, tu peux te le foutre là ou je pense ! Comme si je n’avais pas assez de trucs à faire, avec ce projet prioritaire à finir pour hier, et la grippe du gosse !

Mais Roger dit :
- Bien, monsieur le directeur.


La coiffeuse, en tenant un miroir :
- Alors, ça vous plaît, Mme Michu ?

Madame Michu pense :
- Non mais qu’est-ce que c’est que cette horreur ?! Où tu as eu ton diplôme de coiffeuse ? Dans une pochette surprise ?! De quoi j’ai l’air, moi, maintenant ?! Je ne vais pas pouvoir sortir sans chapeau pendant un mois !

Mais madame Michu dit :
- Oui, oui, c’est trés bien, merci beaucoup


Henri, un collègue de Robert :
- Robert, tu es mon dernier espoir. J’ai oublié mon portefeuille chez moi, et j’ai absolument besoin d’argent. Pourrais tu me prêter 50€ ? Je te les rends sans faute lundi !

Robert pense :
- Et puis quoi encore ! La dernière fois, tu es allé te saouler avec, espèce de pochtron ! Tu peux pas bosser, comme tout le monde ? Moi aussi, j’ai des dettes, figure toi ! Et je te rappelle que j’attends toujours tous les tickets restaurants que je t’ai avancé le mois dernier ! Je te connais, mon billet de 50, je ne vais jamais le revoir.

Mais Robert dit :
- Bon, bon, d’accord. Mais lundi sans faute, hein ?!


Qu’ont en commun tous ces personnages ? Tous, ils ressentent de la frustration et du dépit face à des situations courantes de la vie réelle, parce qu’ils n’ont pas été capable de dire non. Être incapable de refuser une demande peut parfois nous amener à ressentir des sentiments violents et négatifs vis-à-vis de nous même et des autres.

Ainsi, celui qui n’a pas su dire non va se sentir coupable de son manque de courage. L’impression de ne pas maîtriser sa vie provoquera de la frustration, et il éprouvera du ressentiment face à celui qui lui a « imposé » quelque chose qu’il ne désirait pas.

Pourquoi est-il si difficile de dire non ?

Pourtant, ceux qui ont déjà expértimenté ces sentiments savent que dire non n’est pas toujours aisé. La plupart du temps, répondre par l’affirmative est beaucoup plus facile, et surtout beaucoup moins effrayant.

C’est bien de peur que l’on parle. C’est souvent la peur qui nous bloque, et nous empêche de poser nos limites.

  • La peur d’être jugé : Certains considèrent que dire non équivaut à un aveu de faiblesse, et ils ont peur d’être jugés en conséquence. Si je refuse de prendre ce dossier supplémentaire, je vais passer pour un fainéant, et adieu ma promotion. Si je refuse d’aller à cette soirée, je vais passer pour un rabat-joie.
  • Les peur des conflits : En disant non, certains ont l’impression de tenir tête à leur interlocuteur. Ils préfèrent alors dire oui, à condition d’éviter les ennuis à tout prix.
  • La peur de blesser : Essuyer un refus n’est pas toujours agréable. Par conséquent, il arrive à certains de dire oui dans le seul but de ne pas décevoir leur interlocuteur. Ceux dans ce cas se résignent à dire oui car ils s’estiment responsables de la déception de l’autre.
  • La peur de décevoir : Certains s’imaginent absolument indispensables, et se considèrent des obligations extravagantes envers les autres. C’est le cas de celui qui ne manque aucune soirée parce que « sans moi, ils ne s’amuseront pas autant ».

Les bénéfices du non

La plupart du temps, ces peurs sont irrationnelles, et sont le reflet d’un problème d’affirmation de soi. Pourtant, utilisé avec parcimonie, le non peut être trés bénéfique.

  • Gagner du temps : Si vous refusez à votre patron les tâches qui ne vous reviennent pas, si vous refusez de vous rendre à une soirée qui ne vous intéresse pas, vous dégagerez du temps libre, et serez un peu plus maître de votre emploi du temps. Je suis sûr que vous ne seriez pas contre une ou deux heure libres en plus de temps en temps, si ?
  • Être en accord avec soi même : Si vous apprenez à affirmer vos préférences, à refuser ce qui ne vous convient pas, vous vous sentirez bien plus confortable mentalement. Vous éviterez ainsi les problèmes de frustration liés au manque d’affirmation de soi.
  • Donner de la valeur au oui : Si vous acceptez tout ce que l’on vous demande, mais faites preuve de mauvaise volonté, vous ne serez pas considéré comme quelqu’un de confiance. En revanche, si vous savez dire non quand quelque chose ne vous convient pas, les autres sauront que vous êtes parfaitement franc lorsque vous dites oui.
  • Affirmer sa personnalité : En affirmant franchement vos préférences, vous aiderez les autres à cerner votre personalité. Avez vous remarqué comme certains ne donnent jamais leur opinion ? Et comme ces gens sont pénibles, insondables, sans personalité ? En apprenant à dire non, vous deviendrez moins « flou », moins superficiel, et gagnerez en charisme.

Comment dire non ?

Bon, ce n’est pas tout ça, mais si vous avez lu jusqu’ici, vous devez trépigner d’impatience : « Oui, moi aussi, je veux apprendre à dire non ». Trés bien, trés bien (on ne peut rien vous refuser). Voici donc une méthode en six étapes pour apprendre à dire non, sans être aggressif ni blesser votre interlocuteur.

  1. Sachez ce que vous voulez : Il nous arrive d’accepter une invitation avant de savoir si nous désirons réellement nous y rendre. Ce n’est que plus tard, trop tard, que viennent le remord et la frustration de n’avoir su dire non.

    La première chose à faire, c’est de savoir ce que vous voulez. Si vous hésitez sur la réponse à donner à une requête, prenez le temps d’y réfléchir convenablement. Tant que vous balancerez entre deux choix, vous ne pourrez pas déterminer quelle est la réponse qui vous conviendra. Quand vous aurez reglé vos problèmes d’ambivalence, passez à l’étape suivante.

    Parfois, votre interlocuteur vous pressera pour obtenir une réponse rapide. N’hésitez pas à temporiser en expliquant que vous avez besoin de réflexion pour lui donner une réponse viable. Précisez à quel moment précis votre décision définitive sera disponible, ce qui l’aidera à patienter. Si l’on exige de vous une réponse immédiate, affirmez que vous ne disposez pas de tous les éléments pour la donner, et que toute affirmation de votre part ne pourra qu’être aléatoire et approximative.

  2. Dites non : Maintenant que vous savez que vous devez répondre par la négative, et bien, faites le. Un simple « non, je suis désolé » suffira pour l’instant. Cela permettra à votre interlocuteur de prendre acte de votre refus.

    Soyez franc, précis et direct. Vous refusez, faites le savoir, et surtout faites le comprendre. Ne vous embarquez pas dans des phrases du genre « Euh… Tu comprends… ça ne va pas être pratique… ».

    Ne soyez pas non plus aggressif ! Même si votre patron vous surcharge de travail, il ne le fait pas forcément pour vous nuire personnellement, et il n’est pas censé savoir que votre emploi du temps est déjà rempli. Contentez vous d’exprimer clairement et simplement votre volonté.

  3. Expliquez pourquoi : Puisque vous savez pourquoi vous dites non, et bien expliquez le. Après tout, personne ne sait ce que vous pensez. Donnez des raisons objectives qui permettront à votre interlocuteur de comprendre que votre refus est motivé par des raisons valables.

    Expliquez votre point de vue en utilisant le « je ». Ne dites pas « vous me donnez trop de travail », mais « je n’aurai pas le temps de faire tout le travail que vous me donnez ».

  4. Exprimez votre sentiment : Expliquez ce que vous ressentez devant cette situation, pour aider l’interlocuteur comprendre votre position, et à se rendre compte de la validité de vos explications.

    Le fait d’exprimer vos sentiments permet d’atténuer le choc du refus, ce qui aidera l’autre à l’accepter.

  5. Cherchez une solution : Proposez une solution à votre interlocuteur pour régler le problème, afin de parvenir à un accord. Par exemple, si vous refusez d’aller à une soirée, proposez de venir à la prochaine. Si vous devez refuser une réunion, expliquez qu’en cas de question urgente, vous serez joignable au téléphone.

    Expliquez quels seront les bénéfices commun que chacun d’entre vous pourrez gagner grâce à ce accord.

Exemple 1 : refuser une invitation à une soirée entre amis

Non, je suis désolé, mais je ne pourrai pas venir à cette soirée. Je sais que tu comptais sur ma présence, et cela me désole de te décevoir, mais j’ai eu une semaine chargée, et j’ai vraiment besoin de repos, j’ai un examen dans trois jours. Si tu veux, dés la fin de mes partiels, on se fera des sorties ensembles pour rattraper le temps perdu. Comme ça, je sera débarrassé du stress des exams, et ce sera plus agréable pour toi

Exemple 2 : refuser d’aller à une réunion

Non, je ne peux pas aller à cette réunion. Je suis déjà surchargé de travail, et il faudra encore que j’emporte des dossiers à la maison pour les terminer ce week-end. Cela m’ennuie, mais vous devrez vous passer de moi. Si vous avez une question urgente, je reste disponible par téléphone, et je m’informerai du compte rendu de la réunion. Ainsi, je peux espérer finir à temps le projet urgent que vous m’avez vous même confié pas plus tard que ce matin.

Exemple 3 : refuser de prêter de l’argent

Non, désolé, mais je ne peux pas te prêter d’argent. Je sais que tu en as besoin, mais je suis pas riche, et je te rappelle que j’attends toujours mes 50€ que je t’ai prêté le mois dernier. Peut-être que tu pourrais demander à quelqu’un d’autre ? Pourquoi pas Georges ? Il ne refuse jamais rien à personne. Je suis sûr que lui te les prêterai, tes 50€. Et moi, cela m’éviterai de me faire étriper par mon banquier.

Comment convaincre votre patron de vous laisser prendre des pauses ?

Si vous avez lu les deux derniers articles sur les problèmes de santé liés à l’ordinateur et sur l’art de la pause café, j’espère que vous êtes maintenant convaincu des bénéfices des pauses au travail.

Pourtant, dans certaines entreprises aux méthodes de gestion des RH un peu, disons… old school, les managers ne voient pas d’un trés bon oeil que les employés prennent trop de pauses. Pour eux, pause = perte de temps = perte d’argent = pas glop ! (cet exemple démontre bien à quel point le processus de réflexion d’un manager peut être primaire, parfois…).

Voici donc quelques arguments pour convaincre votre patron que lui aussi y gagne si vous prenez des pauses.

La pause café ? Tout le monde y gagne !

  1. Ses employés travailleront mieux : Un employé qui ne prend pas de pause voit sa concentration et sa capacité de réflexion décroître au fil des heures. En revanche, prendre des pauses permet de rester frais et dispos, et d’être au maximum de ses capactités intellectuelles quasiment toute la journée.
  2. Ses employés travailleront plus longtemps : Un employé qui ne prend pas de pauses a l’impression que la journée dure des siècles. Sans interruptions régulières, le temps semble trés long. Du coup, dés 17h, l’employé n’a qu’une envie : tout plaquer pour rentrer chez lui se reposer.

    En revanche, le fait de s’arrêter régulièrement rythme la journée, et le temps passe plus vite. L’employé trouve alors moins pénible de rester plus tard au bureau pour finir ce qu’il a à faire.

  3. Ses employés seront plus heureux : Pour un employé qui ne prend pas de pause, une journée de travail est tout ce qu’il y a de plus barbant et monotone. Le pauvre travailleur se lève le matin la mort dans l’âme, déprimé à l’idée de la morne journée qui l’attend, et il se couche le soir, désespéré de savoir que le schéma se répétera le lendemain, et le jour d’après, et celui d’après, etc.

    Par contre, si l’employé peut prendre des pauses, il se lèvera de bonne grâce le matin, et sera naturellement d’humeur guillerette en évoquant les agréables moments qu’il pourra passer à se détendre avec ses collègues, à discuter de tout et de rien en sirotant un excellent café payé par la direction, et à effectuer quelques étirements simples pour assouplir son corps. Il sera également enchanté de penser qu’il rentrera chez lui le soir en pleine forme, encore capable d’avoir une vraie vie de famille.

  4. Ses employés seront plus créatifs : C’est un corollaire du point précédent. Des études ont démontré que la bonne humeur a une influence trés importante sur la créativité1. Un état mental positif provoque une ouverture d’esprit, porte d’entrée à des associations d’idées originales.

    Des employés créatifs sont d’un bénéfice inéstimable pour une entreprise. Ce sont des employés qui ont des idées, et prennent des initiatives.

  5. Ses employés coûteront moins cher : De plus en plus d’accidents du travail sont liés aux troubles musculosquelettiques. Or ces problème peuvent en grande partie être évités par l’utilisation de positions de travail ergonomique, et par la prise de pauses régulières.

    Un employé qui prend des pauses est un employé qui s’absente moins, et qui contribue à reboucher le trou de la sécu.

  6. Ses employés seront mieux coordonnés : Des employés qui prennent leurs pauses en même temps discutent ensembles, apprennent à mieux se connaître, ce qui contribue à détendre l’atmosphère, et à créer un climat de confiance. Lorsque ces mêmes employés doivent travailler en équipe, ils sont plus efficaces, et c’est encore l’entreprise qui en bénéficie.

Si avec tout ça, votre patron n’est pas convaincu, et bien, peut-être faudrait-il changer de boulot ? Ou mieux encore, remplacez le ;)

  1. Isen, 1987 []

L’art de la pause avec Workrave

Dans mon article sur les problèmes de santé liés à l’ordinateur, j’ai parlé de prendre des pauses régulières pour s’aérer l’esprit, et pour détendre le corps.

Les bénéfices de la pause

Depuis que j’applique moi-même ces principes sur mon lieu de travail, j’ai constaté une réelle différence à la fin de la journée. Lorsque j’enchaînais mes heures d’un seul bloc, je finissais le soir comme un zombie, incapable de réflexion et de concentration. Je n’exagère pas, il m’arrivait vraiment de me retrouver dans un état d’épave ambulante.

Maintenant que j’ai appris à ménager des pauses pendant mon temps de travail, je suis capable de me concentrer mieux et plus longtemps. Je suis beaucoup plus productif au travail, et capable de plancher sur des problèmes complexes même en fin d’après-midi.

Je prends également tout simplement plus de plaisir à travailler. Même les jours ou je bosse sur des projets moins motivants, les pauses sont les petits moments de plaisir de la journée, durant lesquels je sirote mon café en tapant la causette avec les collègues.

Ensuite, mes journées sont beaucoup moins fatiguantes. Quand je rentre chez moi après le boulot, je ne ressens plus l’envie irrépressible de dormir jusqu’au lendemain. Je suis encore capable de pratiquer des activités créatives ou qui demandent de la réflexion (genre écrire pour ce blog) jusqu’à une heure avancée. Cela me permet d’avoir de vrais projets personnels que je peux conduire parallèlement au boulot.

Je ressens également la différence au niveau du corps. Mes articulations sont moins fatiguées, mes yeux ne me font plus souffrir, et mon mal de dos s’est envolé.

De la difficulté de prendre des pauses

Seulement voilà, il n’est pas toujours facile de prendre des pauses. Lorsque l’on est concentré sur une tâche, il peut-être difficile de s’interrompre. Quand je planche sur un projet complexe et motivant, et que je suis « à fond dedans » (comme disent les jeunes), j’ai parfois l’impression que tout devient facile, et les problèmes les plus complexes trouvent des solutions comme par magie. Je suis alors prit d’une certaine frénésie, qui me pousse à continuer à travailler encore et encore jusqu’à l’épuisement. Prendre une pause à ce moment là reviendrait à interrompre ce moment de grâce, ce que je ne désire à aucun prix.

Ensuite, il est vrai qu’on ne pense pas toujours à prendre des pauses. Lorsque l’on est concentré sur son travail, le réflexe de prendre une micropause toutes les 5 minutes ne vient pas naturellement.

Pour ces raisons, il existe de nombeux outils qui permettent d’assister l’utilisateur dans sa prise de pauses. Parmi ces outils, mon préféré est Workrave.

Workrave, l’outil de l’informaticien intelligent

Si vous travaillez régulièrement sur votre ordinateur, vous devez installer workrave, ne serait-ce que pour le tester. C’est un logiciel léger, rapide à installer, simple d’utilisation, disponible sous linux et windows, et en plus, devinez son prix ? Gratuit !1 et gratuit. Vous pouvez télécharger workrave ici, ou consulter d’abord sa plaquette commerciale.

Le but initial de Workrave est d’aider à la récupération et à la prévention des troubles muscolosquelettiques. Il surveille votre temps d’utilisation de l’ordinateur, et vous rappelle quand prendre des pauses. Il gère plusieurs types de pauses : la micropause, la pause prolongée, et la limite quotidienne.

Une fois installé et configuré, Workrave affiche un compte à rebours avant la prochaine pause. Lorsque ce compte à rebours atteint zéro, Workrave vous rappelle poliment mais fermement qu’il est temps de s’arrêter. Si au début, il se contentera d’afficher un discret message de rappel dans un coin de votre écran, il ira jusqu’à vérouiller votre pc si vous l’ignorez trop longtemps.

Cela dit, si pour une raison quelconque, vous ne voulez ou ne pouvez pas vous interrompre, vous conservez la maîtrise de votre pc, en gardant la possibilité de reporter une pause pendant quelques minutes.

Ménagez vos pauses

Workrave vous permet un contrôle trés fin sur les délais entre les pauses, et sur les durées de celles-ci. Vous pouvez à loisir activer et désactiver tel ou tel type de pause selon vos préférences.

Il n’est pas facile de trouver la configuration qui vous conviendra. Pour ma part, je trouve confortables une micropause de 15 secondes toutes les 5 minutes, et une pause de 10 minutes toutes les heures et demi. Si vous souffrez de troubles musculosquelettiques, il vous faudra sans doute des pauses beaucoup plus fréquentes.

Il n’y a malheureusement pas de règle précise pour définir quelle configuration est optimale. Cela dépend de vous. Vous êtes libres de tester les différents paramètres pour définir le réglage le plus confortable.

Prenez des pauses utiles

Le but d’une pause est de détendre le corps et l’esprit. Lorsque workrave bloque votre pc, ne vous contentez pas de fixer le compte à rebours d’un oeil morne, ou vous perdrez tous les bénéfices d’une bonne interruption.

Pendant une bonne micropause, vous devriez détournez le regard de votre écran, regarder un point éloigné pour détendre les yeux, tirer les bras vers le haut pour le dos et les épaules, étirer les cervicales en tournant la tête d’un côté puis de l’autre, et de haut en bas, et secouer les mains pour relaxer les articulations des doigts et des poignets.

Pendant les pauses prolongées, Workrave affiche des exercices musculaires (cf. capture) que vous pouvez réaliser pour détendre votre corps. Ainsi, vous pourrez facilement relaxer les doigts, le cou, les épaules, les yeux, le dos, les jambes, etc.

Une bonne pause prolongée devrait commencer par quelques uns de ces exercices d’étirement. Ensuite, éloignez vous de votre poste de travail, marchez un peu, détendez vous, discutez avec les collègues. Bref, relaxez vous.

Important aussi : pensez à autre chose qu’à ce que vous étiez en train de faire avant le début de l’interruption. Une pause, ce n’est pas fait pour penser au boulot, mais pour se changer les idées. Peut-être aurez vous l’impression de perdre votre temps, surtout si vous êtes du genre « homme pressé », mais en fin de compte, quand vous reprendrez votre travail, votre esprit sera plus clair, et vous y gagnerez en productivité.

Des pauses conviviales pour se changer les idées

Workrave, jamais à court de ressources, peut également fonctionner en réseau. Concrètement, cela signifie deux choses. D’abord, vous pouvez synchroniser plusieurs installations de Workrave, par exemple si vous êtes mobile sur votre lieu de travail, et utilisez plusieurs ordinateurs. Même en passant d’une machine à une autre, vous ne perdrez jamais le décompte de vos pauses, Workrave les gère pour vous.

Ensuite, et c’est là à mon avis une fonction inestimable : il est possible de synchroniser les pauses de tous les utilisateurs sur un même lieu de travail. Ainsi, si vous êtes manager, vous pouvez installer Workrave sur les machines de vos employés, et configurer l’ensemble de manière à ce que tout le monde prenne sa pause café en même temps.

Synchroniser toutes les pauses permet à tous les employés de se retrouver ensembles pour discuter d’autre chose que du boulot, ce qui contribuera à créer une atmosphère de travail détendue et conviviale. N’oubliez pas : un employé heureux est un employé productif.

Le mot de la fin

J’espère vous avoir convaincu d’installer et d’utiliser Workrave. Si vous l’utilisez correctement, vous ne pourrez qu’y gagner, votre corps comme votre esprit vous diront merci.

  1. Workrave est un logiciel libre. Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? []

Travailler sur un ordinateur vous tue

Mon boulot et une partie de mes loisirs nécessitent un ordinateur, et je passe par conséquent beaucoup de temps l’arrière train posé sur une chaise à tapoter sur un clavier.

D’ailleurs, je suis loin d’être seul dans ce cas. De nos jours, beaucoup de métiers nécessitent l’outil informatique, et que l’on soit graphiste, avocat, secrétaire, entrepreneur, et j’en passe, nous passons souvent de longues heures derrière un pc.

Les troubles liés à l’utilisation intensive de l’ordinateur

Ces longues heures ne sont pas sans conséquences sur la santé. Ceux qui ont déjà connu de telles journées savent à quel points elle peuvent être pénibles et éprouvantes pour le corps comme pour l’esprit. Les troubles musculosquelettiques1 sont de plus en plus fréquents, et le tristement célèbre syndrome du canal carpien2 fait des ravages parmi les utilisateurs de claviers.

Certains troubles reviennent plus souvent que d’autres. Voici pour ma part les symptômes que je prsente les jours ou j’utilise mon ordinateur trop intensivement :

  • Doigts et poignets : A force de taper au clavier, le soir, les articulations de mes doigts et de mes poignets sont douloureuses. Attention, si pour votre part vous sentez un engourdissement, des picottements, si vous avez l’impression que vos doigts sont boudinés, vous êtes peut-être victime du syndrôme du canal carpien.
  • Le dos : Ouh ! Que ça fait mal ! Quand je me lève de ma chaise, j’ai parfois l’impression de déplier une plaque de tôle. Je crois que le mal de dos est la pire affection liée à l’utilisation de l’ordinateur. Autant, si je prends une semaine de vacances, la douleur aux doigts disparaitra, autant mon dos continuera de me faire souffrir.
  • Le cou : Je ressens des raideur dans le cou, mes cervicales craquent, coincent et grincent quand je tourne la tête.
  • Les yeux : Mes yeux piquent et brûlent, j’ai du mal à me focaliser sur un point proche.
  • La concentration : A la fin de la journée, ma productivité chute comme un avion d’une compagnie low-cost. J’ai l’impression d’avoir de la purée à la place du cerveau, je deviens incapable de réfléchir, et je flotte dans le brouillard.
  • Extrème fatigue : La fin de journée, c’est dur. La fatigue extrème me rend amorphe, me déprime, et m’ôte l’envie de faire quoi que ce soit.

Je précise que je ne souffre pas forcément de tous ces maux en même temps, et que je ne me transforme pas en épave ambulante tous les soirs. L’intensité de mes troubles dépend essentiellement de ma journée. Je souffre également plus le week-end si la semaine entière à été dure.

Quoi qu’il en soit, je n’apprécie pas de rentrer chez moi le soir transformé en légume rouillé. D’abord parce que je n’aime pas faire passer mon boulot avant mes projets personnels (c’est un choix), et puis parce que végéter toute la fin de journée sans rien faire, ça fait quand même pas mal de temps perdu.

Les troubles que j’expérimente sont trop occasionnels et pas assez dérangeants pour que j’aie jamais pris la peine de consulter. Toutefois, j’ai quand même mis en place certaines stratégies pour me préserver. Comme je suis sympa (et qu’en plus c’était un peu le but de l’article), je vous les livre ici.

Préserver son corps

Pour éviter les troubles musculosquelettiques, il faut apprendre à travailler dans de bonnes positions, pour ne pas soliciter son corps de manière abusive. Là, par exemple, vous qui me lisez en ce moment même : Êtes vous bien droit sur votre chaise ? Vos poignets sont-ils dans l’alignement parfait de vos avant-bras ? Utilisez vous correctement les raccourcis-claviers ?

Toutes ces bonnes pratiques ergonomiques sont encores trop peu connues, et pas assez appliquées. Voici quelques conseils simples à prendre en compte pour prévenir plutôt que guérir.

  • Le clavier : Faites cette petite expérience. Asseyez vous convenablement sur votre chaise, et laissez pendre les bras le long du corps en détendant complètement les épaules. Ensuite, ne modifiez ni la position des épaules, ni la position des bras, mais pliez les avant-bras à 90°. La position idéale pour votre clavier se trouve alors juste sous vos doigts.

    L’idéal, c’est de disposer d’une tablette coulissante sous votre bureau, qui ne monte pas plus haut que les accoudoirs de votre siège. Dans le cas contraire, vous allez forcer sur vos épaules, et accentuer votre mal au dos.

    Les touches du clavier doivent être souples, sans que vous ayez besoin de les enfoncer comme un barbare pour que la lettre correspondante veuille bien s’afficher. Elles ne doivent pas non plus être trop hautes, pour ne pas avoir à lever les doigts.

    Apprenez la dactylographie pour utiliser correctement vos 10 doigts lorsque vous tapez. Cela vous permettra de répartir les efforts au lieu de surexploiter deux ou trois doigts. Si vous en avez le courage, pourquoi ne pas apprendre la disposition dvorak3 ?

    Vous aurez sûrement remarqué que la plupart des claviers disposent de petits clapets qui permettent de surélever l’arrière. Si si, regardez sous le votre. Beaucoup de personnes préfèrent ouvrir ces clapets pour que l’arrière du clavier soit plus élevé que l’avant. C’est une grossière erreur, car en procédant ainsi, le poignet ne se trouve plus dans l’alignement des avant-bras, mais « cassé » vers le haut. En fait, c’est l’avant du clavier qui devrait être plus élevé. Donc, première chose à faire, on rabat les clapets !

    Enfin, vous ne devez en aucun cas comprimer vos poignets ou vos avant bras lorsque vous écrivez. Sinon, vous vous exposez au terrible syndrôme du canal carpien. Méfiez vous des repose-poignets. Vous pouvez plutôt essayer de porter des protèges poignets comme ceux utilisés par les joueurs de tennis. Choisissez les bien épais, ils ne doivent surtout pas comprimer les poignets !

  • La souris : Ici, le diagnostic est simple. La souris, moins on s’en sert, mieux on se porte. J’ai effectué une petite statistique rigolote, grâce à un outil de mesure approprié. En une heure d’utilisation, ma souris à parcouru environ 400m, pour la moitié seulement de mouvement utile. Dans cette même heure, j’ai effectué plus de 7000 clics (contre 15000 frappes clavier). Et encore, j’utilise trés peu ma souris par rapport à la moyenne.

    Deux choses sont dangereuses dans l’utilisation de la souris. D’une part, les clics répétitifs, et d’autre part, le fréquent voyage de la main du clavier à la souris, qui provoque des mouvements trop brusques pour l’avant bras.

    Pour éviter cela, placez votre souris le plus près possible du clavier, et à la même hauteur. L’idéal est d’utiliser un clavier sans pavé numérique, pour réduire les distances et les mouvements de l’avant-bras.

    Enfin, si ce n’est déjà fait, apprenez à utiliser les raccourcis claviers. Un clic évité, c’est toujours ça de gagné.

  • L’écran : L’écran est la principale source de problèmes occulo-visuels. Pour éviter ces soucis, l’écran doit être situé le plus loin possible des yeux, si possible à plus de 60cm. Pour cela, il vous faudra un écran d’une taille suffisante (15′, ça comment à faire juste), et ne pas hésiter à augmenter les polices de caractères.

    Le sommet de l’écran doit être juste dans votre axe de vision, c’est à dire que vous ne devez pas avoir à lever les yeux. En effet, lorsque vous regardez quelque chose de surélevé par rapport à vous, vos yeux s’aggrandissent, et sèchent plus rapidement. Mieux vaut un écran trop bas que trop haut.

    Evitez tout reflet sur l’écran. Votre source de lumière principale devrait se trouver sur votre côté, et non derrière vous. Faites également attention aux contre-jours. Si vous voyez une fenêtre derrière votre écran, ou si vous avez une lampe de bureau braquée sur vous façon interrogatoire, vous obligez vos yeux à constamment se réajuster, et vous augmentez votre fatigue oculaire.

    Enfin, pour les mêmes raisons, évitez les contrastes trop forts entre votre écran et votre environnement, et ne travaillez pas dans des pièces trop sombres.

  • La chaise : Une bonne position assise vous préservera du diabolique mal de dos. Votre dos doit être bien calé dans le dossier de votre chaise, et vos pieds doivent toucher le sol, pour soulager vos jambes. Vous pouvez également utiliser un repose-pieds, ce qui vous aidera à mieux vous enfoncer au fond de votre siège.

    L’idéal est d’utiliser un fauteuil réglable, qui s’adaptera à vos besoin et votre morphologie. Un fauteuil à roulette devrait également vous donner une plus grande mobilité si vous avez besoin de vous déplacer sur votre plan de travail (par ex. pour passer du pc au téléphone)

    Ce dessin récapitule une position de travail ergonomique.

Préserver l’esprit

Pour éviter la surcharge mentale liée à une rude journée le nez plongé dans l’écran, la méthode la plus efficace que j’ai trouvé est de faire des pauses régulières. Auparavent, j’avais tendance à enchaîner ma journée d’un seul bloc. A aucun moment, je ne prenais de pause, sauf une petite demi-heure pour manger (et encore, il m’arrivait de rester rivé a ma chaise pour surfer sur le web).

Aujourd’hui, je sais que cette pratique est mauvaise. Pas Glop ! De telles journées se terminaient invariablement par un cerveau transformé en sauce blanche. J’étais réduit à l’état de zombie, tout juste bon à végéter en regardant le plafond.

Qui veut aller loin ménage sa monture. Pour éviter d’en arriver à de tels extrèmes, il faut laisser au cerveau le loisir de se reposer de temps en temps, en se ménageant une pause régulièrement. Je distingue trois types de pauses fondamentales : la micropause, la pause prolongée, et la pause de mi-journée.

  1. La micropause : La micropause, comme son nom l’indique, est une pause à la durée trés courte, à peine quelques secondes, mais prise de façon trés régulière. Toutes les 5 minutes, par exemple, vous pourriez prendre 15 secondes pour détourner le regard de l’écran, cligner des yeux, secouer les doigts, tirer le dos, avant de repartir au combat.
  2. La pause prolongée : La pause prolongée est la traditionnelle pause café. Elle doit être prise toutes les heures environ, et dure de 5 à 15 minutes. Profitez de cette pause pour vous lever de votre siège, vous éloigner de votre poste de travail, vous détendre, effectuer quelques étirements, discuter avec des collègues (et parlez d’autre chose que du boulot), bref ! Détendez vous.
  3. La pause de mi-journée : La pause de mi-journée est la pause repas de midi. Il est important de couper la journée en deux parties, et de s’arrêter longuement (une demi-heure est un grand minimum) pour prendre le temps de manger convenablement, et de penser à quelque chose de complètement différent du boulot.

Enfin, j’estime qu’il est important de ne pas dépasser son quota d’heures durant la journée. Comme dirait l’autre, quand c’est l’heure, c’est l’heure. Assignez vous une limite fixe le soir, et arrangez vous pour vous y tenir.

Ainsi, au lieu d’étaler vos heures en fonction de votre charge de travail et de vous taper des journées à rallonge, vous apprendrez à travailler en fonction de vos horaires, et vous contrôlerez mieux votre emploi du temps. Cela vous permettra également de ne pas quitter le boulot à l’heure des embouteillages.

Conclusion

N’attendez pas que votre corps soit irremediablement endommagé avant de réagir. Reflechissez : combien de temps allez vous garder votre boulot ? 10 ans ? 20 ans ? Et combien de temps allez vous garder votre corps ? Tout le reste de votre vie ! Quand on sait que quelques règles simples d’ergonomie peuvent améliorer grandement votre qualité de vie, ce serait dommage de s’en priver.

  1. Les troubles musculosquelettiques sur Wikipédia []
  2. Le syndrome du canal carpien []
  3. Les claviers actuels utilisent une disposition azerty (qwerty, pour les claviers américains). Cette disposition a une origine historique, et est complètement obsolète. Il existe une disposition de clavier optimisée pour augmenter le confort et la rapidité de la frappe. Vous pouvez vous renseigner sur la disposition dvorak []

Vaincre la peur de l’autre

Durant notre court passage sur cette planète, nous ne vivons pas tous les mêmes expériences. Chacun à son propre parcours, son histoire, ses espoirs et ses échecs. C’est ce qui fait que nous sommes tous uniques, et c’est tant mieux. Mais je pense pouvoir affirmer qu’il est une expérience que nous avons tous vécu, au moins une fois dans notre vie. J’ai nommé la tristement célèbre braguette ouverte.

Qui parmi vous ne s’est jamais rendu compte au beau milieu de l’après-midi que sa zipette était grande ouverte, laissant entrevoir au monde entier la couleur de ses sous-vêtements ? Qui n’a jamais subi la déconfiture de découvrir qu’il s’était baladé toute la journée la frite à l’air ?

Durant ces grands moments de solitude, un sentiment de honte nous submerge. La gêne d’avoir exposé son intimité à l’air libre nous envahit, et nous donne l’envie de rentrer sous terre et de s’y cacher pour l’éternité. Nous imaginons les rires moqueurs, les sarcasmes de tous ceux que nous avons croisé dans la journée, et qui doivent être en ce moment même en train de plaisanter sur notre étourderie.

Le regard de l’autre

Ce genre d’expérience arrive plus souvent qu’on ne le croit. Par exemple, lorsque l’on découvre avac horreur le soir que l’on a un bouton sur le nez, ou que sa chemise est tâchée. La première chose à laquelle on pense, c’est au regard de l’autre. L’autre, celui qui nous a vu, qui n’a pas manqué de remarquer nos imperfections, et qui n’a pu qu’éprouver du dédain, voire du mépris à notre encontre.

Nous avons une conscience aïgue de ce regard. Quoi que nous fassions, dés lors que nous ne sommes plus seuls, nous éprouvons une certaine pudeur, une retenue vis à vis d’autrui, qui nous empêche de commettre les pires excès. C’est cette conscience qui nous empêche de sortir tout nu dans la rue. C’est elle qui nous pousse à manger plus proprement au restaurant que lorsque nous sommes seuls chez nous. C’est encore elle qui nous empêche de hurler pour dire bonjour à une connaissance que l’on aperçoit de l’autre côté de la rue.

En général, nous préférons éviter d’être le centre de l’attention. Nous n’aimons pas attirer le regard des foules, au risque d’y voir du dédain, ou de la désapprobation. Nous faisons tout pour rester discret, invisible. Surtout, ne pas se faire remarquer.

Cette retenue est trés importante dans la vie sociale. Sans elle, la vie serait intenable. Plus de retenue, plus de pudeur ! Vous imaginez si tout le monde se comportait en public comme vous vous comportez chez vous ;) ?

D’après les chercheurs, la conscience du regard de l’autre s’est développée trés tôt dans l’histoire de l’humanité. Dés la préhisoire, à l’époque ou un individu ne pouvait survivre sans appartenir à un groupe. Celui qui était banni de la tribu était tout simplement condamné à mourir, dévoré par je ne sais quel monstre ancestral aux dents pointues, ou tout simplement incapable de subvenir seul à ses besoins. A cause de cela, ne pas indisposer autrui était une question de vie ou de mort.

Aujourd’hui, ce besoin est resté (même si certains individus, moins développés que des hommes-singes, n’hésitent pas à faire la fête chez eux après 22h, ou à écouter de la musique à tue tête dans les transports en commun bondés.)

L’effet projecteur

La conscience du regard d’autrui peut être bénéfique, et nous conduire à nous dépasser si nous voulons susciter l’admiration. Mais elle peut parfois être trés handicapante, et nous freiner, voire nous bloquer dans nos entreprises. C’est ce qui se passe chaque fois qu’un excès de timidité nous empêche de faire quelque chose que nous désirerions, par peur du « qu’en dira-t-on ».

C’est cette peur qui va nous empêcher d’aborder une séduisante inconnue, nous donner le trac lorsque nous devons parler en public, détruire notre confiance en nous lorsque nous découvrons une tâche sur nos vêtements, et nous bloquer dans nos relations sociales. Bien des fois dans ma vie, j’ai désiré moins souffrir du regard d’autrui.

Il y a quelques temps, j’ai fait d’énormes progrès dans cette direction. Cela s’est fait trés rapidement, pratiquement du jour au lendemain. Quand j’y repense, ça a été presque magique. Pour cela, il a suffit que je tombe sur un bouquin qui décrivait ce que ce que les psychologues appellent « l’effet projecteur ».

Des recherches ont montré que nous surestimons systématiquement l’attention que les autres nous portent. C’est à dire que lorsque notre braguette est ouverte, nous imaginons que tout le monde l’a remarqué. Lorsque nous trébuchons, nous imaginons que tout le monde en rira encore dans deux heures.

Prenons mon propre cas, par exemple. Lorsque j’ai démarré ce blog, je l’ai fait de manière assez discrète, sans en parler à tout mon entourage. Pourtant, je me suis attendu à voir mes amis arriver dés le lendemain pour me taper sur le dos en me disant « Alors ? Te voilà blogueur ? ». C’est complètement irrationnel, si l’on y pense bien, quand on connaît la taille de l’Internet. La probabilité qu’une de mes connaissance tombe sur ce site par hasard et ne remarque mon nom est infiniment faible.

En fait, il semble que les autres sont en fait trés peu nombreux à remarquer nos petits défauts, et quand ils le font, ce n’est généralement pas pour nous mépriser férocement . D’où « l’effet projecteur », nommé ainsi parce que nous avons sans arrêt l’impression qu’un projecteur est braqué sur nous, et que nous sommes le centre de l’attention.

L’expérience

Beautyproof
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Des chercheurs ont réalisé une expérience pour mettre ce phénomène à jour1. Durant cette expérience, des étudiants des deux sexes devaient enfiler un tee-shirt particulièrement ringard et démodé. Ensuite, chacun devait s’asseoir dans une salle d’attente, en compagnie de cinq autres étudiants qui n’étaient au courant de rien.

Les chercheurs ont demandé à leurs victimes d’estimer la quantité de personnes qui avaient remarqué leur affreux tee-shirt. Ensuite, ils demandaient aux étudiants de la salle d’attente s’ils pouvaient se rappeler comment étaient habillés les premiers.

Les étudiants vêtus du tee-shirt ont estimé que 50% des personnes dans la salle d’attente avaient remarqué leur look horrible. En réalité, ils n’étaient que 10% à 20% environ.

Cette expérience montre bien à quel point les autres sont peu soucieux de notre propre apparence. Ils ne remarquent que trés rarement nos fautes de goût, nos imperfections et nos petites erreurs. Le blocage que la peur du regard de l’autre engendre n’a donc souvent pas lieu d’être.

Le simple fait d’avoir pris conscience de cet effet m’a permis de m’affranchir en grande partie de cette peur. Je sais maintenant que la ville entière ne va pas rire si ma braguette reste ouverte, et que mes imperfections ne resteront pas dans les annales de l’histoire. Du coup, ma confiance en moi à fait un bond en avant, et cela m’a permis de guerir en partie de ma timidité.

Bien entendu, je ne prétends pas qu’il s’agisse d’une méthode miracle, capable de guérir n’importe quel timide. Je ne prétends pas que vos complexes vont s’envoler du jour au lendemain, ni que vous allez acquérir d’un coup une confiance inébranlable. Toutefois, cette méthode fut efficace pour moi, peut-être le sera-t-elle pour vous ?

Voici donc la manière dont je procède lorsque la peur du regard d’autrui me bloque : Lorsque ma braguette est ouverte, je me dis « Et moi, est-ce que je remarque les braguettes ouvertes des autres ? Auquel cas, est-ce que je les classe automatiquement dans la catégorie « Gros looser minable ? »" Lorsque mon réveil ne sonnait pas le matin (c’est toujours la faute du réveil) et que je devais partir au boulot mal coiffé, j’étais gêné. Maintenant, je pense « Beaucoup sont dans mon cas. Est-ce que je remarque qu’ils sont mal coiffés ? ».

A chaque fois que vous avez peur que l’on remarque l’une de vos erreurs ou imperfections, pensez « Et moi, est-ce que je le remarquerais ? Et quelle serait ma réaction ? ». Bien souvent, vous découvrirez que ce que vous pensiez être une tare ignoble ou un problème honteux, n’a en fait pas plus d’importance qu’un pet de lapin. Vous saurez alors qu’il n’y a pas lieu d’être gêné, et votre blocage aura de bonnes chances de disparaître.

  1. Gilovich, 2000 []

Palsambleu fait peau neuve

Les plus avisés d’entre vous auront peut-être remarqué que le site a connu certains changements. Palsambleu ! s’est en effet offert un petit lifting. J’ai entièrement refait le design du site, et j’espère que la nouvelle mise en page vous conviendra. Les malheureux utilisateurs de mauvais navigateurs subiront peut-être quelques petits bugs d’affichage, mais tout devrait rentrer dans l’ordre si vous décidez de vous équiper convenablement.

Je n’en dirai pas plus, et je vous laisse naviguer à loisir sur le site pour apprécier à votre convenance les nouveautés.

Ces modifications ayant necessité pas mal de temps, vous aurez peut-être observé une baisse du régime d’écriture. Mais n’ayez crainte, la fréquence de parution des articles devrait retrouver son niveau d’origine.

Qu’en pensez vous, chers lecteurs ? On vous demande votre avis, saisissez votre chance ! Vous avez une remarque à faire à propos du site ? Un conseil ? Lâchez vous ! Si vos interventions sont pertinentes, elles seront prises en compte. C’est pas merveilleux, ça ?! Hein ?!